Le gouvernement du Mali a annoncé, la nationalisation de la mine d’or de Yatela dans la région de Kayes, le mercredi 23 octobre 2024. Un site d’exploitation stratégique jusqu’ici détenu par deux entreprises sud-africaine et canadienne désormais cédée à l’État. La décision a été officialisée par un décret, adopté, et représente un tournant majeur dans la gestion des ressources naturelles du pays, revendiquée par la junte comme un acte de souveraineté nationale.
Alors qu’un accord de cession avait été trouvé en 2019 quelques mois avant le coup d’État, il a fallu quatre années de négociations supplémentaires pour que les différentes parties tombent d’accord pour la nationalisation de la mine d’or de Yatela. Un contrat de cession pour un franc symbolique, règlement d’un contentieux fiscal pour plus de 4 millions de dollars qui revient au Trésor malien.
Nationalisation de la mine d’or de Yatela dans un contexte de revendication
La junte au pouvoir a officialisé la reprise du contrôle de cette mine stratégique située à Kayes. Le décret de nationalisation de la mine d’or de Kayes , s’inscrit dans un contexte global de revendication de la maîtrise de ses ressources naturelles par les autorités du maliennes.
Selon le gouvernement, cette décision vient corriger des inégalités dans l’exploitation des richesses nationales par des intérêts étrangers, et permet d’affirmer l’indépendance économique du pays. C’est désormais une société nationale, la Sorem, qui exploite la mine. Les activités du gisement de Yatela ayant été arrêtées en 2016, 15 ans après sa mise en exploitation.
Les raisons de la Normalisation de la mine d’or de Yatela
La raison invoquée pour la normalisation de la mine d’or de Yatela: « la baisse du cours de l’or », ont indiqué les autorités maliennes, précisant que « les réserves ne sont pas totalement épuisées ». Pour les autorités du pays, cette nationalisation d’une mine d’or de Kayes, n’est pas qu’un acte économique mais un symbole fort de souveraineté. En reprenant le contrôle de cette ressource, le Mali s’inscrit dans une dynamique de prise en main de ses richesses.
Cette nationalisation d’une mine d’or de Kayes, se veut un grand pas dans la reprise en main du secteur opéré par le gouvernement de Assimi Goita. De nombreuses négociations sont en cours. En mai 2024, la mine de Morila est également passée sous contrôle de l’État pour un dollar symbolique. Le géant canadien Barrick Gold est une fois de plus dans le viseur.
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Bien que cette nationalisation d’une mine d’or de Kayes, transfère la gestion de la mine au gouvernement, les autorités affirment vouloir rester ouvertes à de nouvelles formes de partenariats avec les entreprises étrangères. Un accord pourrait ainsi être redéfini pour encadrer leur participation, mais sous un cadre plus équilibré en faveur des intérêts maliens.
AMINA KABO DJARMAH, Stagiaire
