Alors que la Transition au Mali devait s’achever le 26 mars 2024, la perspective d’un retour à l’ordre constitutionnel en 2025 se dessine progressivement. Ce processus crucial repose sur l’organisation des élections générales, mais des incertitudes demeurent quant au calendrier et aux conditions de leur tenue.
Depuis leur prise de pouvoir en août 2020, les autorités de Transition n’ont pas respecté l’échéance initiale pour le retour à l’ordre constitutionnel. Cette situation, prolongée sans explications officielles, laisse les Maliens dans l’incertitude. En mai 2023, le Dialogue inter-malien a proposé une extension de six à douze mois pour la Transition. Cependant, aucune décision claire n’a encore été communiquée sur la sortie de cette période d’exception.
Des indices qui annoncent une année électorale
Plusieurs indices suggèrent que 2025 pourrait être l’année où le Mali retrouvera l’ordre constitutionnel. Un budget de 80 milliards de F CFA a été inscrit dans la loi de finances 2025 pour financer les élections générales. De plus, les autorités compétentes, notamment le ministre de l’Administration territoriale et le président de l’AIGE, multiplient les démarches pour préparer les listes électorales, signe que la machine électorale est en marche.
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Un chronogramme attendu pour concrétiser le retour à l’ordre constitutionnel
Malgré les préparatifs en cours, le chronogramme officiel des élections n’a pas encore été dévoilé. Des rumeurs circulent selon lesquelles le président Assimi Goïta pourrait annoncer les dates des scrutins présidentiels et législatifs lors de son discours de Nouvel An. Les analystes estiment que la présidentielle pourrait avoir lieu entre mars et juin 2025, selon les délais nécessaires à la préparation logistique.
Vers un tournant politique décisif
Le retour à l’ordre constitutionnel dépendra de la tenue d’élections crédibles en 2025. Ce processus est essentiel pour restaurer la confiance des citoyens et de la communauté internationale, et pour garantir la stabilité politique et institutionnelle du Mali.
Carol SAWADOGO