L’An 1 de Kidal a été célébré ce mardi 19 novembre 2024 en grande pompe au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). Cette célébration s’inscrit désormais dans la mémoire collective des populations de la ville, symbole d’une liberté chèrement acquise.
Cette commémoration du premier anniversaire de la libération de la ville de Kidal, a été empreinte de joie et d’espoir, reflétant la résilience des habitants et le renouveau d’une région longtemps en proie à l’instabilité.
« La récupération de Kidal, le 14 novembre 2023, un moment historique que tous les Maliens devraient célébrer dans un esprit de communion et de ferveur populaire, a malheureusement été détournée, le 16 novembre 2024, sous le prétexte fallacieux d’une clarification de la situation politique. Cette occasion s’est transformée en une proposition de réorientation du pays », a déclaré le porte-parole Mohamedoune Haidara
L’An 1 de Kidal, symbole de résilience
L’An 1 de Kidal est avant tout le symbole d’une population qui a su surmonter les épreuves. Pendant des années, la ville a été marquée par des tensions et des violences. Mais aujourd’hui, l’espoir renaît. Lors de la cérémonie, les discours ont souligné la force d’une communauté qui a tenu tête à l’adversité pour se réapproprier son avenir.
A lire aussi : Terrorisme : Les FAMA neutralisent plusieurs terroristes
Ce qui devait être une célébration de l’anniversaire de la reprise de Kidal s’est soudainement transformée en une tribune pour réclamer le départ du Premier ministre, suite à une déclaration jugée trop frontale lors de son meeting du 16 novembre dernier. Des banderoles, portant des messages tels que « Carton rouge à Choguel Kokalla Maïga », « Volte-face du Premier ministre », « Choguel dégage », « Choguel démissionne », « Trahison du Mali Kura », entre autres étaient visibles lors de l’événement.
L’An 1 de Kidal, un appel à l’unité et à la paix durable
L’An 1 de Kidal a résonné comme un appel à l’unité. Les différents intervenants ont insisté sur l’importance de consolider les acquis de la libération par un engagement collectif en faveur de la paix durable. À travers chants, danses et témoignages, les habitants ont exprimé leur volonté de tourner définitivement la page des divisions. Cette célébration de l’An 1 de Kidal a également permis de lancer un appel fort aux partenaires internationaux pour continuer à accompagner la région sur la voie de la stabilité.
Rappelons que cette reprise de Kidal marque un tournant majeur, non seulement pour l’État malien, mais aussi pour les communautés locales, qui redécouvrent aujourd’hui un quotidien marqué par des changements sociaux, économiques et sécuritaires notables.
AMINA KABO DJARMAH
