Le bilan routier de Niamey, de janvier à octobre 2024, affiche 5 124 accidents dont 96 personnes mortes et 3 398 autres blessées. Un bilan particulièrement lourd qui touche principalement les jeunes de moins de 25 ans, représentant une part importante des victimes. Ces accidents ont également engendré d’importants dégâts matériels, estimés à 3 953 cas.
Un bilan routier sans précédent
Parmi les victimes, on dénombre 2 572 hommes et 826 femmes. Les accidents ont impliqué plus de 1 500 conducteurs, 691 passagers, 933 piétons, ainsi qu’un parc automobile hétérogène composé de voitures particulières, de véhicules en commun, de poids lourds, de motos et de vélos. Ce bilan routier place le Niger au 20e rang des pays africains les plus touchés par les accidents de la route en 2023.
Niamey, épicentre d’une crise routière
Plusieurs facteurs expliquent cette situation critique :
Urbanisation galopante et croissance démographique : Avec un taux d’urbanisation de 95 % et une croissance démographique annuelle de 3,8 %, Niamey fait face à une pression accrue sur ses infrastructures.
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Infrastructures dégradées et non adaptées : L’état des routes et l’absence de signalisation adéquate contribuent à l’insécurité routière.
Comportements à risques : L’excès de vitesse, l’utilisation du téléphone au volant et le non-respect du code de la route sont des facteurs aggravants.
Des solutions pour enrayer le fléau
Face à ce bilan routier alarmant, le Commissaire de Police Sala Koudou appelle à un changement de mentalité et à des actions concrètes :
Amélioration des infrastructures routières : Construction de routes adaptées et mise en place d’une signalisation efficace.
Sensibilisation des usagers : campagnes de prévention pour promouvoir les comportements responsables sur la route.
Répression des infractions : Application stricte du code de la route et sanctions renforcées pour les contrevenants.
Les accidents de la route représentent un véritable fléau à Niamey. Pour inverser ce lourd bilan routier, une mobilisation de tous les acteurs est nécessaire : autorités, société civile et partenaires internationaux doivent unir leurs efforts pour faire de la sécurité routière une priorité absolue.
Carol SAWADOGO
