Le Niger est une fois de plus endeuillé. La localité d’Arboudji, située près de Téra, dans l’ouest du pays, a été le théâtre d’un massacre d’une violence inouïe. Faisant 21 morts parmi les passagers, ce drame vient s’ajouter à une longue liste d’actes de barbarie qui ensanglantent le pays depuis plusieurs mois.
La région de Téra est particulièrement touchée par l’insécurité. Située sur une route stratégique reliant le Niger à d’autres pays, elle est devenue un point de passage obligé pour les marchandises et, par conséquent, une cible privilégiée pour les groupes armés. La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger, consécutive au coup d’État de juillet 2023, a aggravé la situation, obligeant les transporteurs à emprunter des itinéraires plus dangereux et plus exposés.
Les autorités face à un défi de taille à Arboudji
Ce massacre d’Arboudji n’est malheureusement pas un cas isolé. En mai 2024, une vingtaine de civils avaient déjà été tués dans le village de Djambala, situé à une trentaine de kilomètres de Tillabéri. Ces attaques répétées témoignent de la détermination des groupes armés à déstabiliser la région et à semer la terreur parmi les populations civiles.
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Face à cette recrudescence de la violence, les autorités nigériennes ont condamné avec la plus grande fermeté cet acte barbare à Arboudji et ont promis de tout mettre en œuvre pour retrouver les auteurs de ce massacre. Cependant, la lutte contre les groupes armés s’avère complexe et longue.
Le massacre d’Arboudji est un nouveau rappel de l’instabilité qui règne au Niger. Les groupes armés exploitent les faiblesses de l’État et les difficultés économiques pour asseoir leur emprise sur certaines régions du pays. La communauté internationale est appelée à apporter son soutien au Niger pour l’aider à faire face à cette crise sécuritaire sans précédent.
Carol SAWADOGO
