Le mariage des enfants, une pratique profondément ancrée dans certaines communautés, continue de compromettre l’avenir des filles. Dans le cadre du plan stratégique 2024-2028, lancé par le gouverneur Mamane Issoufou le jeudi 9 janvier 2025, les jeunes sont appelés à jouer un rôle clé pour mettre fin à cette réalité.
Un fléau ciblé par les jeunes leaders
Selon le gouverneur, le mariage des enfants freine le développement social et économique de la région. Il a rappelé qu’en 2012, une enquête démographique a révélé que 76,3 % des femmes âgées de 20 à 40 ans avaient été mariées avant l’âge de 18 ans.
Bien que des progrès aient été réalisés grâce au Plan national 2019-2021, réduisant ce taux à 65 % en 2021, le mariage des enfants reste une problématique persistante au Niger.
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« Le mariage des enfants constitue une violation flagrante des Droits de l’Homme. Il compromet la santé, l’éducation et la participation sociale des enfants, tout en les privant de leur liberté », a souligné Mamane Issoufou.
Des actions concrètes pour lutter contre le mariage des enfants
Des campagnes de sensibilisation, des formations et des dialogues communautaires sont organisés pour renforcer la lutte contre le mariage des enfants.
Ces actions, menées par des jeunes leaders, visent à informer les populations sur les conséquences néfastes de cette pratique.
Le gouverneur de la région de Maradi a souligné plusieurs initiatives majeures mises en œuvre pour promouvoir les droits des enfants et lutter contre les mariages des enfants.
Parmi elles figure l’approche communautaire pour la protection de l’enfant, qui mobilise les populations locales afin de sensibiliser et d’impliquer directement les communautés.
Un plan stratégique ambitieux lancé par le gouverneur Mamane Issoufou
Le gouverneur a également mentionné l’initiative « Illimin », soutenue par l’UNFPA, qui se concentre sur l’autonomisation des filles et la prévention des mariages des enfants.
En parallèle, le programme Spot Light joue un rôle crucial dans la lutte contre les violences basées sur le genre, en apportant un soutien aux victimes et en renforçant la prévention.
Le gouverneur a mis en avant la création d’un centre de prise en charge holistique dédié aux survivantes de violences basées sur le genre (VBG), offrant des services essentiels pour leur réhabilitation et leur accompagnement.
Enfin, le plan stratégique 2024-2028 prévoit également la collaboration avec les chefs traditionnels et religieux pour éradiquer le mariage des enfants dans les zones les plus touchées.
Cette approche inclusive vise à transformer les mentalités et à offrir un avenir prometteur à toute une génération.
AMINA KABO DJARMAH
