Le 29 janvier 2025 marquera un tournant dans les relations entre le Mali et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Après plusieurs mois de tensions, Bamako a officialisé son retrait de l’organisation régionale. Cette décision, prise suite à une note verbale envoyée en janvier 2024, a été entérinée par les chefs d’État de la CEDEAO lors de leur 66e session, tenue à Abuja le 15 décembre 2024.
Les raisons de cette rupture
Les raisons de ce divorce sont multiples et complexes. Elles s’inscrivent dans un contexte de tensions récurrentes entre le Mali, dirigé par une junte militaire depuis 2020, et la CEDEAO. Les divergences portent notamment sur la durée de la transition politique au Mali, les sanctions économiques imposées par l’organisation régionale, ainsi que sur la présence de forces étrangères sur le territoire malien.
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CEDEAO, Les conséquences du retrait
Le retrait du Mali de la CEDEAO aura des conséquences importantes tant pour Bamako que pour l’organisation régionale. Sur le plan économique, le Mali se retrouve isolé et risque de faire face à des difficultés accrues pour accéder aux marchés régionaux. Pour la CEDEAO, la perte d’un membre fondateur fragilise son unité et son influence dans la région.
La Commission de la CEDEAO, dirigée par Dr. Omar Alieu Touray, a annoncé qu’elle entamerait dès le 29 janvier les démarches nécessaires pour officialiser le retrait du Mali. Une réunion entre les équipes techniques des deux parties est également prévue afin de discuter des modalités pratiques de cette séparation.
Le retrait du Mali de la CEDEAO marque une nouvelle étape dans l’histoire de l’organisation régionale. Les conséquences de cette décision restent à évaluer, mais il est certain qu’elle aura un impact durable sur la dynamique politique et économique de la région.
Carol SAWADOGO