Niger

Le gouvernement nigérien expulse le Comité international de la Croix-Rouge

Le gouvernement nigérien
Écrit par La Redaction

Le gouvernement nigérien a récemment ordonné la fermeture immédiate des bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur son territoire, exigeant le départ sans délai de son personnel expatrié.

Fermeture immédiate des bureaux du CICR

Le gouvernement nigérien a pris la décision d’expulser le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de son territoire, invoquant des raisons qui n’ont pas été rendues publiques. Cette mesure implique la fermeture immédiate des bureaux du CICR au Niger et le départ sans délai de tout le personnel expatrié de l’organisation.

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Selon une source issue de la société civile nigérienne et partenaire du CICR, c’est le ministère des Affaires étrangères qui a dénoncé les accords de siège de l’organisation.

Cette décision intervient moins de trois mois après l’expulsion de l’ONG française ACTED et de son partenaire nigérien APBE, suscitant des interrogations sur la politique du gouvernement envers les organisations humanitaires.

Départ sans délai du personnel expatrié

La décision du gouvernement nigérien intervient dans un contexte où d’autres pays de la région ont également restreint les activités d’organisations humanitaires internationales. Par exemple, en 2014, le Soudan avait suspendu les activités du CICR sur son sol, invoquant des « problèmes techniques » liés aux projets de l’organisation.

Le gouvernement nigérien n’a pas encore fourni de précisions sur les raisons de cette expulsion. Les observateurs s’interrogent sur les implications de cette décision pour l’aide humanitaire dans le pays, où de nombreuses communautés dépendent du soutien d’organisations internationales pour faire face aux défis humanitaires persistants.

Présent au Niger depuis 1990, le CICR a joué un rôle crucial en apportant une assistance humanitaire aux populations touchées par les conflits armés et d’autres situations de violence, notamment dans les régions du Liptako-Gourma et du bassin du lac Tchad. Le CICR, qui n’a pas encore réagi officiellement, était implanté au Niger depuis 35 ans, avec des bureaux à Diffa, Tillabéri et Tahoua.  

Le gouvernement nigérien n’a pas encore communiqué sur les mesures envisagées pour combler le vide laissé par le départ du CICR et assurer la continuité de l’aide aux populations vulnérables.

AMINA KABO DJARMAH

 

 

 

 

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