Mohamed Bazoum, ancien président nigérien, est détenu arbitrairement depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Il n’a jamais démissionné, revendiquant d’être toujours le président du pays. L’ONU a exprimé sa profonde inquiétude face à cette situation.
L’Organisation des Nations unies dénonce la détention arbitraire du président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré avec son épouse dans sa résidence présidentielle depuis le coup d’État militaire.
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Mohamed Bazoum privé de liberté
Le président Mohamed Bazoum est détenu avec sa famille. Face à la situation, le groupe de travail des Nations unies aux droits de l’homme a exprimé sa préoccupation concernant la détérioration rapide de leur situation. Les avocats de la famille ont une nouvelle fois appelé à leur libération.
« Les privations de liberté de Mohamed Bazoum et de Hadiza Bazoum sont arbitraires », a estimé le groupe de travail de l’ONU.
Les avocats de Mohamed Bazoum ont saisi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dénonçant la séquestration et la détention arbitraire de leur client. Ils ont également déposé une plainte auprès du tribunal de grande instance de Niamey pour attentat et complot contre l’autorité de l’État, ainsi que pour arrestations et séquestrations arbitraires.
Appels internationaux pour la libération de Mohamed Bazoum
L’instance qui dépend du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, ajoute que « la mesure appropriée consisterait à libérer immédiatement M. et Mme Bazoum et à leur accorder le droit d’obtenir réparation ».
L’ancien président et son épouse sont privés de tout contact avec le monde extérieur, y compris leur famille, leurs amis et même leurs avocats, depuis la confiscation du téléphone du président déchu en octobre 2023. “Seul un médecin peut leur rendre visite pour leur apporter de la nourriture et des médicaments », a précisé le collectif de ses avocats dans un communiqué, lundi 10 février 2025, appelant de nouveau à sa libération immédiate.
Malgré les condamnations initiales de la communauté internationale, Mohamed Bazoum et sa famille restent détenus dans une indifférence croissante. Leur incarcération est perçue comme des représailles pour la lutte du contre la corruption et pour l’État de droit.
Mohamed Bazoum a été renversé par le chef de sa garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani,. Il est séquestré depuis avec son épouse Hadiza dans sa résidence présidentielle, à Niamey, dans des conditions strictes.
AMINA KABO DJARMAH