Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien président de la Mauritanie, est confronté à une réquisition de 20 ans de prison ferme pour enrichissement illicite, mettant en lumière un patrimoine estimé à 67 millions d’euros.
Réquisitions sévères contre Mohamed Ould Abdel Aziz
En deuxième instance, le procureur général a requis lundi 24 février 2025 une peine de vingt ans de prison contre Mohamed Ould Abdel Aziz jugé depuis novembre en appel à Nouakchott pour abus de pouvoir, détournement de fonds publics et enrichissement illicite, trafic d’influence, ou blanchiment durant son mandat.
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Le procureur mauritanien a requis, une peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier est jugé pour des accusations d’enrichissement illicite, d’abus de fonctions et de blanchiment d’argent. Selon le magistrat Ahmed Ould Moustapha, Mohamed Ould Abdel Aziz aurait accumulé une fortune considérable que ses revenus officiels ne peuvent justifier, estimée à 67 millions d’euros au moment de son inculpation en mars 2021.
Un patrimoine controversé au cœur du procès
Durant son mandat de 2008 à 2019, Mohamed Ould Abdel Aziz aurait exercé des activités commerciales incompatibles avec ses fonctions présidentielles, constituant ainsi un enrichissement illicite selon le procureur. Le parquet a également demandé la confiscation de l’ensemble des biens de l’ancien chef d’Etat.
Parmi les coaccusés figurent deux anciens Premiers ministres, d’anciens ministres et des hommes d’affaires, tous poursuivis pour des chefs d’enrichissement illicite, d’abus de fonctions, de trafic d’influence ou de blanchiment. Le procureur a requis des peines de 10 ans de prison ferme contre les anciens Premiers ministres et certains ministres, ainsi que la confiscation de leurs biens.
Ce procès marque un pas dans l’histoire judiciaire mauritanienne, Mohamed Ould Abdel Aziz étant l’un des rares ex-chefs d’Etat africains à être jugé pour enrichissement illicite durant son mandat. Le verdict final sera déterminant pour l’avenir politique du pays et pourrait établir un précédent en matière de lutte contre la corruption au plus haut niveau de l’Etat.
AMINA KABO DJARMAH