Le cadre de concertation des Centres d’Études Stratégiques des États de l’AES (Alliance des États du Sahel) a connu un changement de direction. Le Burkina Faso a pris les commandes, succédant au Mali, lors d’une cérémonie de passation de charges qui s’est tenue le mercredi 26 février 2025 à Ouagadougou.
Cet événement marque une nouvelle étape dans la coopération entre les trois pays membres de l’AES : le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Objectifs et défis du cadre de concertation
Créé en 2020, le cadre de concertation a pour objectif de renforcer la coopération entre les centres d’études stratégiques des trois pays afin de trouver des solutions aux problématiques sécuritaires et de développement dans la région du Liptako-Gourma. Une présidence tournante a été instaurée pour coordonner la mise en œuvre d’un programme annuel d’activités élaboré conjointement.
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Le Général de Brigade Aimé Barthélémy Simporé, directeur général du Centre National d’Études Stratégiques du Burkina Faso, a pris la présidence tournante du cadre de concertation. Il a salué le travail accompli par son prédécesseur, le Général Satigui Sidibé dit Moro, directeur général du Centre National d’Études Stratégiques du Mali, soulignant que son mandat, bien que long, avait été « très productif ». Le Général Simporé a notamment mis en avant la redéfinition d’un nouveau programme visant à relancer les activités du cadre de concertation.
Le retard dans la passation de charges, initialement prévue annuellement, a été attribué par le Général Satigui Sidibé dit Moro aux « impératifs et contraintes impliquant les différents États et les autorités d’appui ». Cependant, le Général Aimé Barthélémy Simporé a assuré qu’une nouvelle ère s’ouvrait avec la relance des activités et un programme conjoint actualisé.
Contribution à la construction de la confédération des États du Sahel
Le cadre de concertation joue un rôle crucial dans la construction de la confédération des États du Sahel. Comme l’a souligné le Général Simporé, les centres d’études stratégiques ont un mandat de réflexion, d’étude et d’anticipation, ce qui leur permet de soutenir les efforts de la confédération dans la réalisation de ses trois piliers.
Le Colonel-Major Mahamoudou Nouhoun Bako, directeur général du Centre d’études stratégiques et de sécurité du Niger, a également exprimé les attentes des populations envers ce cadre de concertation, insistant sur la nécessité de consultations et de planifications stratégiques.
La cérémonie de passation de charges a été suivie de la signature d’un mémorandum d’entente tripartite. Ce document, initialement signé en 2020, a été révisé pour s’adapter aux réalités actuelles des pays de l’AES et retirer les références au G5 Sahel. Les discussions ont également porté sur le rôle du centre d’études stratégiques dans la construction de la confédération des États du Sahel.
CAROL SAWADOGO
