L’armée nigérienne a annoncé, dimanche 16 mars, avoir secouru 50 migrants abandonnés en fin de semaine dans le nord désertique du Niger près de la frontière libyenne, point de passage sur la route vers l’Europe. Cette intervention témoigne du rôle crucial des forces armées dans la protection des vies humaines aux frontières.
Les migrants laissés à leur sort par les passeurs, étaient dans des conditions extrêmes, mettant leur vie en péril.
Des vies sauvées en plein désert
Selon les autorités militaires, cette intervention a eu lieu dans une zone particulièrement hostile, où la chaleur accablante et l’absence d’eau rendent la survie quasi impossible. La patrouille de l’armée nigérienne a repéré les migrants après avoir suivi des indices sur leur présence dans la région.
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Dès leur prise en charge, l’armée nigérienne a fourni eau et assistance médicale aux rescapés, dont plusieurs souffraient de déshydratation sévère. L’armée nigérienne a ensuite organisé leur transfert vers un centre d’accueil, où ils ont pu recevoir des soins adaptés.
Les 50 migrants dont 20 femmes et 12 enfants, étaient “en détresse sous des conditions climatiques extrêmes” lorsque le véhicule qui les transportait est tombé en panne, vendredi, a précisé l’armée dans son dernier bulletin des opérations.
C’est un détachement de la Brigade d’intervention rapide des militaires qui leur a porté secours dans la zone nigérienne de Djado, à environ 200km de la frontière libyenne.
Lutte contre le trafic humain
Ce sauvetage illustre une fois de plus l’engagement de l’armée nigérienne dans la sécurisation des frontières et la lutte contre les réseaux de trafic humain. Ce n’est pas la première fois que les forces de défense réalisent une telle opération, confirmant leur vigilance constante face aux dangers du désert.
Le phénomène des migrants abandonnés par des passeurs sans scrupules est une problématique persistante dans la région. L’armée nigérienne, en coopération avec d’autres acteurs de la sécurité et de l’humanitaire, intensifie ses efforts pour prévenir ces drames et porter secours aux victimes.
En agissant rapidement, l’armée nigérienne a une fois de plus démontré son rôle essentiel dans la protection des vies humaines, notamment celles des migrants vulnérables qui traversent des zones à haut risque.
Il faut noter qu’en janvier 2025, 770 migrants nigériens, dont une soixantaine d’enfants, ont été expulsés de Libye, avait indiqué l’armée. Ces derniers avaient été encadrés côté Niger par une escorte militaire et leur accueil avait été coordonné par l’armée et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
AMINA KABO DJARMAH
