Le Haoussa, c’est désormais la langue nationale du Niger. Selon un décret promulgué par les autorités militaires dirigées par le général Tiani, le Haoussa remplace le français comme principale langue officielle, reléguant ce dernier à un simple rôle fonctionnel.
La charte de la refondation redéfinit le statut des langues officielles
Le Niger franchit ainsi une étape majeure de sa refondation avec l’officialisation de la langue Haoussa comme langue nationale. Cette réforme a été actée par la publication du décret promulguant la charte de la refondation dans le journal officiel, sous l’autorité du général Abdourahamane Tiani.
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L’article 12 par exemple de la nouvelle charte modifie le statut des langues au Niger. En effet, le français, jusqu’ici langue officielle, perd ce statut et devient une simple langue de travail.
Le même article ne désigne plus de langue officielle, mais énumère les onze langues nationales parlées dans le pays et désigne comme la langue nationale principale.
Une reconnaissance officielle du Haoussa
Longtemps parlé par une majorité de Nigériens sans pour autant occuper une place institutionnelle dominante, le Haoussa trouve aujourd’hui sa reconnaissance officielle. Cette langue, enracinée dans l’histoire, la culture et la vie quotidienne du pays, devient le symbole d’une souveraineté linguistique assumée par les nouvelles autorités.
La langue, s’impose donc comme le vecteur principal de communication dans ce pays.
Le français, bien qu’encore utilisé, perd son statut de langue officielle. Il servira uniquement dans les échanges techniques et avec certains partenaires internationaux. La primauté accordée au Haoussa illustre une dynamique de souveraineté linguistique engagée par le pouvoir en place.
En érigeant le Haoussa au sommet des langues nationales, le Niger tourne une page et en ouvre une autre, celle d’un ancrage identitaire fort, voulu et assumé par le général Tiani et son gouvernement de transition.
AMINA KABO DJARMAH