Le gouvernement malien a décidé de renforcer la présence militaire le long de la frontière algérienne. Une mesure stratégique annoncée à l’issue d’une réunion d’urgence tenue le 8 avril 2025.
Réponse aux défis sécuritaires croissants dans le nord du Mali
Le gouvernement malien a renforcé sa présence militaire le long de la frontière algérienne. Cette décision fait suite à une réunion d’urgence présidée par les plus hautes autorités de la transition, dans un contexte de recrudescence des tensions sécuritaires au nord du pays.
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Selon les informations relayées par le média Yabiladi, cette mesure vise à contenir les menaces transfrontalières, proches de la frontière algérienne. Ces zones sont régulièrement le théâtre d’incursions de groupes armés et de trafics en tous genres.
Cette étape constitue un pas de plus dans l’escalade des tensions entre les deux pays voisins. Ils ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs, dans la journée du 6 avril dernier. Ce qui a entraîné une bataille diplomatique entre l’Algérie et l’Alliance des États du Sahel (AES) qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Une coordination militaire et diplomatique avec l’Algérie envisagée
La frontière algérienne, longue de plus de 1 300 km, représente un défi sécuritaire majeur pour Bamako. Elle est souvent utilisée comme couloir stratégique par les groupes terroristes opérant dans le Sahel. En réaction, le gouvernement malien entend redéployer des troupes supplémentaires et établir de nouveaux postes avancés pour renforcer le contrôle territorial.
Ce déploiement supplémentaire du gouvernement malien est aussi une manière pour lui de réaffirmer sa souveraineté et sa volonté de stabiliser durablement le nord du pays. Dans cette optique, la surveillance de la frontière algérienne deviendra un axe central des prochaines opérations militaires.
Enfin, des sources proches du ministère de la Défense indiquent que des drones de reconnaissance pourraient être mobilisés dans les semaines à venir. L’objectif est d’assurer une couverture plus efficace de la frontière algérienne, point névralgique dans la lutte contre l’insécurité au Sahel.
AMINA KABO DJARMAH