Le trafic de carburant continue de prendre de l’ampleur à Niamey et suscite de vives préoccupations. Le gouverneur de Niamey, le Général de brigade Abdou Assoumane Harouna a donné un ultimatum de 30 jours aux stations-service pour installer des caméras, sous peine de fermeture, lors d’une rencontre avec les promoteurs des stations-service.
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30 jours pour installer des caméras ou fermer boutique
Face à ce phénomène, le gouverneur de la région, le général de brigade Abdou Assoumane Harouna, a convoqué les promoteurs de stations-service, lors de cette rencontre.
Le gouverneur leur a adressé une mise en garde ferme: ils disposent de 30 jours pour installer des caméras de surveillance, sans quoi leurs stations seront purement et simplement fermées. « Nous avons la preuve que près de 60 % du carburant vendu aux terroristes part de Niamey, et donc de vos stations » a-t-il déclaré.
Selon le gouverneur, le trafic de carburant constitue un véritable fléau qui alimente des circuits parallèles, échappant au contrôle de l’État. Il compromet non seulement l’économie nationale, mais aussi la sécurité. Le général, pointait du doigt certaines stations qui faciliteraient volontairement ou non ces pratiques frauduleuses.
Une offensive contre un trafic de carburant devenu incontrôlable
La mesure d’installation obligatoire de caméras vise à dissuader les acteurs impliqués dans le trafic de carburant et à tracer les mouvements suspects. Elle s’inscrit dans un plan plus large de lutte contre la contrebande et le marché noir qui gangrènent le secteur de l’énergie. Les autorités régionales ont d’ores et déjà mis en place une cellule de suivi qui visitera chaque station-service pour vérifier la conformité. Les contrevenants s’exposent à des sanctions lourdes allant jusqu’à la fermeture définitive de leurs installations.
Cette initiative est saluée par plusieurs citoyens qui espèrent qu’elle permettra enfin de réduire le trafic de carburant à Niamey, un phénomène qui affecte directement les prix à la pompe et l’approvisionnement des consommateurs.
En prenant cette décision, le gouverneur Abdou Assoumane Harouna affiche clairement sa volonté d’en finir avec le trafic de carburant et de restaurer l’ordre dans un secteur devenu incontrôlable.
AMINA KABO DJARMAH
