Plusieurs partis politiques au Mali ont exprimé leur mécontentement le samedi 3 mai dernier à Bamako, après l’abrogation de la loi régissant les partis politiques , une décision perçue comme un recul démocratique.
Une coalition de l’opposition tire la sonnette d’alarme
Des dizaines de partis politiques ont manifesté à Bamako pour dénoncer la suppression pure et simple de la loi encadrant les partis politiques au Mali. Cette décision du régime militaire de transition, annoncée récemment, a suscité une vague d’indignation dans les rangs de l’opposition et au sein de la société civile.
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La mobilisation a été organisée par une coalition rassemblant une centaine de manifestants maliens. Dans une déclaration publiée à l’issue du rassemblement, les organisateurs ont exigé « la fin effective de la transition politico-militaire au plus tard le 31 décembre 2025 » et réclamé « un calendrier de retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
Des manifestants dénoncent une dérive autoritaire du pouvoir militaire
Une coalition regroupant plusieurs partis politiques de l’opposition a condamné fermement ce qu’elle qualifie de « dérive autoritaire ». Selon les leaders de cette coalition, l’abrogation prive les citoyens d’un outil fondamental de participation à la vie démocratique.
Les manifestants, brandissant des pancartes appelant au respect des libertés démocratiques, estiment que cette mesure risque d’enterrer la pluralité politique dans le pays. Pour eux, les partis politiques sont un pilier essentiel de la démocratie, et leur encadrement légal garantit un minimum de transparence et d’équité dans la vie publique.
Rappelons que depuis l’arrivée au pouvoir des militaires en 2021, les tensions entre le pouvoir en place et les partis politiques n’ont cessé de croître. Cette dernière décision semble avoir accentué la fracture entre les deux camps.
AMINA KABO DJARMAH