Le Niger franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre le fléau de la drogue avec l’installation officielle de la Commission Nationale de Coordination de la Lutte contre la Drogue (CNCLD). Cette structure, désormais opérationnelle, a été inaugurée lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Alio Daouda, mardi 6 mai à Niamey.
Un dispositif de coordination stratégique pour lutter contre la drogue
La CNCLD a pour mission principale de centraliser et de coordonner les efforts des différentes institutions engagées dans la lutte contre le trafic et la consommation de stupéfiants sur le territoire nigérien. En plus de veiller à la cohérence des actions gouvernementales, cette commission de lutte contre la drogue aura également la responsabilité de proposer des stratégies nationales, de suivre leur mise en œuvre et d’évaluer les résultats obtenus.
L’initiative vise à offrir une réponse plus structurée à un phénomène en constante évolution, en renforçant la collaboration entre les ministères, les services de sécurité, la société civile et les partenaires techniques.
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Un contexte national préoccupant
Le Niger est confronté à une intensification du trafic de drogues, en partie liée à sa position géographique stratégique et à la perméabilité de ses frontières. Les autorités signalent une progression notable des saisies de drogues ces dernières années, notamment de cannabis, de psychotropes et de substances illicites en transit vers d’autres pays.
Ce phénomène touche particulièrement les jeunes, une tranche de la population vulnérable, affectée par le chômage et le manque d’opportunités économiques. Le gouvernement entend donc agir sur plusieurs fronts : prévention, répression, sensibilisation et réinsertion sociale.
Un signal fort des autorités
Dans son allocution, le ministre Alio Daouda a exhorté les membres de la CNCLD à agir avec efficacité, rigueur et transparence. Il a insisté sur la nécessité de construire une réponse durable à ce fléau, qui compromet la santé publique, fragilise la jeunesse et menace la sécurité nationale.
Cette installation marque le début d’un processus ambitieux, que le gouvernement souhaite voir soutenu par une mobilisation collective et continue.
Zeinabou Abdou
