Le mercredi 14 mai dernier, le Président du CCR (Conseil Consultatif de la Refondation), Dr Mamoudou Harouna Djingarey, a présidé une importante réunion de prise de contact avec les vice-présidents de l’institution. Cette rencontre, tenue au siège du Conseil à Niamey, marque une nouvelle étape dans le processus de refondation en cours au Niger, initié à la suite des Assises Nationales de février 2025.
Une réunion stratégique pour le CCR
L’objectif principal de cette première séance était de renforcer la cohésion au sein de l’équipe dirigeante du CCR et de définir les premières orientations opérationnelles. À l’ordre du jour figuraient plusieurs points clés relatifs au bon fonctionnement de l’institution, notamment la planification des prochaines sessions de travail, la répartition des responsabilités entre les vice-présidents, et la mise en œuvre des recommandations issues des Assises Nationales.
Dr Djingarey a rappelé, dans son allocution d’ouverture, « l’importance du rôle que le Conseil Consultatif de la Refondation est appelé à jouer dans cette période charnière de notre histoire politique ». Il a insisté sur la nécessité d’une coordination efficace, d’un engagement sans faille et d’une rigueur constante pour mener à bien les missions assignées à l’organe consultatif.
Héritage des Assises Nationales
Le CCR est le fruit direct des Assises Nationales pour la Refondation tenues à Niamey du 15 au 20 février 2025. Ces assises ont réuni plus de 700 participants de toutes les régions du Niger ainsi que de la diaspora, dans le but de repenser les fondements politiques, sociaux et économiques de l’État. La Charte de la Refondation, adoptée à cette occasion, a fixé les grands principes de la transition en cours.
Parmi les recommandations phares figurent :
– une durée de transition fixée à 60 mois, renouvelable selon l’évolution de la situation sécuritaire ;
– une refonte du système partisan avec la limitation du nombre de partis ;
– un renforcement de l’indépendance de la justice ;
– l’élaboration d’un nouveau pacte social basé sur la justice, l’équité et la souveraineté nationale.
Le rôle moteur du CCR
Chargé de veiller à la mise en œuvre des recommandations, le CCR agit comme un catalyseur du changement. Il doit également proposer des mécanismes de suivi et d’évaluation des réformes, tout en garantissant une démarche inclusive et participative. Le Dr Djingarey a insisté sur le fait que « chaque décision du CCR devra refléter la volonté du peuple exprimée durant les Assises ».
Cette rencontre a également permis de définir un calendrier de travail pour les semaines à venir, incluant des consultations sectorielles, des sessions d’écoute citoyenne et l’élaboration d’un rapport d’étape qui sera transmis aux autorités de la transition.
Une nouvelle ère institutionnelle
En donnant le coup d’envoi des activités du Conseil, Dr Mamoudou Harouna Djingarey et son équipe entendent incarner une gouvernance refondée, plus proche des citoyens et alignée sur les valeurs de justice, de paix et de souveraineté. Le processus enclenché marque le début d’une refondation profonde des institutions du Niger.
Le pays entre ainsi dans une phase cruciale, où les actions du CCR seront scrutées tant au niveau national qu’international. La réussite de cette mission dépendra de la capacité du Conseil à conjuguer vision stratégique et pragmatisme dans un contexte politique exigeant.