Au Mali, les partis politiques font face à un autre obstacle, après leur dissolution. Suite à leur recours, trois tribunaux de grande instance se sont déclarés incompétents par rapport à la légalité de cette décision.
Trois tribunaux de grande instance à Bamako ont, tour à tour, refusé de statuer sur la légalité de la mesure prise par les autorités de transition, invoquant leur incompétence en la matière.
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Un nouvel obstacle dans le combat judiciaire des partis dissous
Les avocats des formations concernées dénoncent une volonté d’étouffer la contestation. Ils rappellent que la dissolution des partis politiques a été décidée de manière unilatérale, sans base légale claire, et soulignent l’urgence d’un arbitrage impartial pour rétablir la confiance dans l’État de droit.
Pour les partis politiques qui espéraient un recours rapide et local, ce revers constitue un coup dur. Ils sont désormais contraints de porter leur bataille juridique devant la Cour suprême, seule habilitée, selon les juges de première instance, à trancher sur ce type de contentieux.
Alors que la population malienne attend une normalisation de la vie politique, le sort des partis politiques demeure incertain.
AMINA KABO DJARMAH