Gagal, chef-lieu du département de Nanaye dans le Mayo Kebbi Ouest, une affaire scandaleuse éclaire un dysfonctionnement criant dans la justice et l’autorité traditionnelle. Trois frères LOMBAYE Adolphe TAO, SINGAMBAYE Igor TAO (alias TOUCHE DOLLARS) et ALLARAMBAYE Yves TAO dénoncent publiquement leur père, Tao Ngaïna, chef de canton, pour les avoir répudiés légalement sans leur consentement ni celui de leur mère.
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Le document officiel, validé par le procureur du Tribunal de grande instance de Pala et signé par le juge de Gagal, qualifie ces enfants de « criminels » et formalise leur exclusion de la famille. Une décision prise en leur absence totale et sans la présence de leur mère. La procédure, telle que relatée par les frères TAO, révèle un manquement grave à la justice et à l’équité : impossibilité de rencontrer le procureur, décisions prises sans vérification des faits, favoritisme et collusion présumés.

“Un chef de canton qui détruit sa propre famille est l’exemple même d’un pouvoir abusif et irresponsable”, dénonce l’artiste Touche Dollars. Ses mots reflètent une colère légitime : l’injustice ne doit pas rester silencieuse. Ces enfants réclament ce qui devrait être naturel : reconnaissance de leur lien filial, égalité entre frères et sœurs, accès à l’éducation et respect de leurs droits fondamentaux.
Cette affaire met en lumière des pratiques familiales et judiciaires controversées et appelle les autorités administratives et judiciaires à intervenir pour protéger les droits fondamentaux des enfants. Il est temps que Gagal et le Mayo Kebbi Ouest reconnaissent que l’injustice n’a pas sa place. La société doit se lever pour protéger les enfants, garantir l’égalité et imposer la responsabilité à ceux qui détiennent le pouvoir. Le silence et l’inaction seraient complices d’un scandale qui ne peut plus être ignoré.
HIGDE NDOUBA Martin


