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À Mao, les 12 chantiers et 100 actions dans l’ombre de la crise énergétique 

Mao
Écrit par La Redaction

La ville de Mao traverse une épreuve silencieuse mais lourde de sens. Plongée dans le noir depuis plusieurs jours à cause d’une pénurie de carburant, elle voit son quotidien bouleversé et ses ambitions freinées. Cette crise énergétique met à nu les limites d’un modèle trop dépendant du carburant et des promesses politiques.

 

Mao paralysé par une panne. 

Depuis le 3 octobre 2025, Mao est plongée dans le noir. La Société nationale d’électricité (SNE) locale a confirmé la situation dans un communiqué publié le 4 octobre 2025, évoquant un manque de gasoil. Une pénurie qui a provoqué l’arrêt du générateur principal, entraînant une coupure d’électricité généralisée. Ce silence électrique a des conséquences en chaîne : coupure d’eau, hôpitaux à l’arrêt, commerce paralysé.

Les promesses face à la réalité

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Présent comme un programme phare, la stratégie des 12 chantiers et 100 actions qui devait incarner la transformation de toutes les villes du Tchad: infrastructures, services, développement urbain, dynamisme économique. Pourtant, la coupure d’électricité prolongée à Mao vient rappeler combien ces 12 chantiers restent dépendants d’un contexte logistique et énergétique précaire. Quand une ville dépendante du gasoil, chaque litre manquant devient un frein au développement. 

Une leçon à tirer 

Pour Mao, cette crise énergétique devient un tournant. Elle rappelle que les 12 chantiers et 100 actions ne se mesureront pas à la beauté des discours, mais aux actions concrètes. Le développement ne s’improvise pas : il se planifie, il se maintient, il s’alimente. Comment construire, moderniser, planifier, quand l’électricité, socle de tout projet, vacille au premier obstacle logistique ?

Aujourd’hui encore, Mao attend le retour de la lumière. Mais au-delà du courant, c’est un autre éclat que la ville espère raviver : celui de la confiance. Car les 12 chantiers et 100 actions, sont devenus bien plus qu’un programme : ils incarnent la tension entre l’espoir et la réalité, entre les mots et les actes. 

HIGDE NDOUBA Martin 

 

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