Sahel Societé

Tchad: à  l’ONAMA, la réforme vire à la controverse.

ONAMA
Écrit par La Redaction

Présentées comme une réforme destinée à moderniser le service public audiovisuel, les récentes nominations à l’Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA)  suscitent de vives critiques. Derrière le discours de proximité et d’efficacité, des voix s’élèvent pour dénoncer un système marqué par le clanisme et le favoritisme religieux.

Selon la direction générale, ces changements s’inscrivent dans une stratégie de modernisation du service public audiovisuel et d’élargissement de la représentation des réalités locales. « L’objectif est de donner plus de voix aux régions et de rendre l’ONAMA plus réactif aux besoins des citoyens », explique une source interne.

A lire aussi /  Tchad/Klessoum : une prison hors de contrôle

Mais cette vague de nominations ne fait pas l’unanimité. Plusieurs voix, tant au sein de l’institution qu’à l’extérieur, dénoncent une gestion teintée de clanisme et de religionisme. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Gassim Chérif, est particulièrement pointé du doigt par certains journalistes , qui estiment que les choix opérés manquent de transparence et d’équilibre géographique.

Cette nouvelle vague de nomination alimente un malaise croissant au sein d’une institution déjà fragilisée par des années de gestion centralisée et de manque de moyens. L’ONAMA qui devait être un miroir de la nation, ressemble davantage à un reflet de certains cercles d’influence.   Entre espoir de rénovation et soupçons de favoritisme, l’ONAMA cristallise les contradictions d’un pays en quête d’équilibre entre appartenance et mérite. Dans cette bataille d’images et d’influence, c’est la crédibilité du service public tchadien qui se joue.

HIGDE NDOUBA Martin 

 

À propos de l'auteur

La Redaction

laisser un commentaire