Les Sao du Tchad ne perdent plus seulement des matchs : ils perdent leur identité. Zéro victoire en dix rencontres, un seul point au compteur, cinq petits buts marqués pour vingt-quatre encaissés. Les chiffres sont cruels, mais ils disent tout. Les Sao du Tchad ne sont pas simplement en crise sportive . Ils sont les victimes d’un système qui a cessé de croire à la construction durable.
Un chantier sans plan
Sur le terrain, les Sao du Tchad affichent un visage méconnaissable. Trop de déchets techniques, trop peu d’automatismes, et une défense souvent prise de vitesse. Les matchs se ressemblent : bons débuts, décrochage rapide, puis effondrement. L’absence de cohésion saute aux yeux. Les Sao du Tchad manquent d’un vrai liant entre les lignes, d’un leader capable de porter le groupe. Depuis des années, ils évoluent dans l’improvisation permanente. Sélections bricolées à la veille des matchs. Le mal est profond, une équipe Sao du Tchad ne dispose d’aucune base solide.
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Un miroir des défaillances structurelles

Le sort des joueurs tchadiens raconte celui d’un pays où le football n’a jamais été traité comme une priorité nationale. Pendant que d’autres nations africaines investissent dans la formation, la professionnalisation et la gouvernance, le Tchad reste prisonnier de querelles internes et de gestions opaques. Les Sao du Tchad, sans moyens ni stratégie, sont condamnés à survivre au lieu de rivaliser.
Le temps de la refondation
Pour sortir de cette impasse, il faudra plus que des discours. Les Sao du Tchad doivent être pensés comme un projet national, soutenu par une fédération forte, des infrastructures dignes et un plan de développement clair. Sans cela, la sélection restera le théâtre d’échecs répétés.
HIGDE NDOUBA Martin


