C’est sous un ciel lourd et une ambiance presque silencieuse que la ligue provinciale de N’Djamena a donné le coup d’envoi de son championnat, ce samedi 18 octobre au stade de Paris-Congo. Une ouverture sans faste, sans hymne national, ni cérémonie d’envergure, une image qui contraste avec la passion que ce rendez-vous suscite chaque année parmi les amateurs de football de la capitale.
Mais au-delà du silence, c’est la pelouse elle-même qui interpelle. Le tapis synthétique, censé briller sous le soleil de N’Djamena, est désormais une mosaïque de trous, de bosses et de souvenirs, usé par le temps et les matchs successifs. Un décor parfait pour illustrer tristement le manque de moyens dont souffre la ligue provinciale de N’Djamena, pourtant pilier du football local et vivier de nombreux talents tchadiens.
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Représentant le maire de la ville, Saleh Tchéré a profité de l’occasion pour lancer un appel solennel aux entreprises et aux partenaires. “Sans soutien financier, la promotion du football tchadien sera vaine”, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’un engagement durable pour sauver les clubs de la ligue provinciale de N’Djamena.
Les difficultés sont criantes : sur les quatorze clubs que compte la ligue provinciale de N’Djamena, aucun ne dispose de son propre terrain d’entraînement, ni d’un siège administratif moderne. Une situation qui freine la professionnalisation du championnat et décourage nombre de jeunes talents.
La ligue provinciale de N’Djamena reste pourtant un symbole populaire. Chaque week-end, des centaines de passionnés se pressent autour des terrains, souvent poussiéreux, pour encourager leurs équipes locales. Mais cet enthousiasme ne suffit plus. Il faut désormais un plan d’investissement, une vision claire et un accompagnement institutionnel.
Car la ligue provinciale de N’Djamena, malgré ses limites, demeure le cœur battant du football tchadien. En négligeant cette base, c’est tout l’édifice sportif du pays qui vacille. Entre rêve et désillusion, la ligue provinciale de N’Djamena attend toujours le souffle du renouveau qui lui rendra sa dignité, son éclat et son rôle formateur.
HIGDE NDOUBA Martin
