Au Tchad, la contestation s’étend désormais aux universités. Après plusieurs semaines de grève dans le secondaire, les étudiants, réunis au sein de l’Union nationale des étudiants du Tchad (UNET), ont décidé de déposer à leur tour les stylos. Une grève générale d’une semaine, du 20 au 27 octobre 2025, a été lancée dans toutes les universités du pays.
À l’origine du mouvement, la fermeture prolongée des restaurants universitaires et l’arrêt du service de transport des étudiants. L’UNET dénonce « des conditions d’étude inacceptables » et exige la réouverture immédiate de ces services essentiels. L’organisation appelle également les étudiants à observer la grève dans la discipline, tout en réaffirmant sa disponibilité au dialogue.
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Cette mobilisation intervient dans un contexte éducatif déjà fragilisé. Depuis plus de vingt jours, les élèves des écoles publiques sont eux aussi à la maison, conséquence d’une grève des enseignants du secondaire. Le mot d’ordre de grève s’est donc imposé comme un langage commun entre syndicats et autorités.
Les conséquences s’annoncent lourdes pour l’année académique. Entre les cours suspendus, les examens reportés et les campus désertés, la peur d’une année blanche grandit. Malgré les appels au calme et à la négociation, la grève semble s’enraciner, traduisant une fatigue sociale profonde et une défiance persistante envers les promesses gouvernementales.
Au Tchad, le mouvement de protestation n’est plus seulement un moyen de pression : elle devient, pour beaucoup d’étudiants, le seul moyen d’exister dans un système éducatif en crise permanente.
HIGDE NDOUBA Martin


