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Tchad: la Police nationale sort les griffes

Police nationale
Écrit par La Redaction

La récente arrestation de quarante-deux présumés malfrats à N’Djamena illustre la détermination de la Police nationale à reprendre la main sur la sécurité. Mais derrière cette opération spectaculaire se cache un défi plus profond : regagner la confiance d’une population souvent plus craintive que confiante face à l’uniforme.

Ces individus, issus de plusieurs réseaux criminels, sont accusés de falsification de documents officiels, de fabrication de faux billets, de vols à main armée et de détournements de fonds. Selon le Contrôleur de police Mahamat Idriss, vingt-neuf d’entre eux ont été interpellés grâce à un travail d’enquête soutenu, mené dans plusieurs quartiers sensibles de la capitale.

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Le matériel saisi : ordinateurs, imprimantes, faux documents administratifs, motos et stupéfiants , témoigne de la sophistication croissante des activités criminelles au Tchad.

Mais au-delà des chiffres et des saisies, l’opération soulève une question centrale : celle de la durabilité de la lutte contre la criminalité dans un contexte où la confiance entre la population et la police reste fragile. Si les forces de l’ordre se félicitent à juste titre de leurs succès, la prévention, l’éducation et la justice demeurent des piliers essentiels encore trop négligés.

En appelant les citoyens à collaborer, le Contrôleur Mahamat Idriss reconnaît implicitement que la sécurité publique ne se décrète pas, elle se construit. Et cette construction exige, au-delà des arrestations spectaculaires, une refondation de la relation entre la Police nationale et ceux qu’elle est censée protéger.

HIGDE NDOUBA Martin 

 

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