Malgré les efforts visibles des autorités communales pour lutter contre l’insalubrité, N’djamena continue de faire face à un problème persistant. En se promenant dans les différents quartiers de la ville, il est difficile de ne pas remarquer les nombreux tas d’ordures qui jonchent les rues. Les actions entreprises semblent encore loin de répondre à l’ampleur du défi. Ce constat souligne surtout l’absence d’une politique cohérente et efficace pour faire de N’djamena une ville réellement propre.
Derrière ce problème apparent se cache un défi structurel. L’insuffisance des infrastructures de collecte, le manque de décharges adaptées et l’absence de stratégies durables pour gérer les déchets ménagers compliquent la tâche des autorités. À cela s’ajoute la faible sensibilisation de certains citoyens, qui continuent de jeter leurs ordures dans la rue, faute d’alternatives pratiques ou par habitude.
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Les experts soulignent qu’il est essentiel de passer d’initiatives ponctuelles à des politiques intégrées, impliquant à la fois l’administration, les citoyens et le secteur privé. La réussite de ces programmes repose sur la mobilisation collective et l’éducation à la propreté dès le plus jeune âge. Les communes doivent également renforcer leurs moyens logistiques, améliorer la collecte et veiller à ce que les déchets soient traités de manière appropriée.
Pour que N’Djamena devienne enfin une capitale propre, il faudra un changement de comportement à grande échelle. L’engagement collectif de tous les acteurs: autorités, habitants et commerçants est indispensable pour que la ville cesse de subir l’insalubrité et puisse refléter son statut de capitale moderne et dynamique.
HIGDE NDOUBA Martin


