Culture Sahel

Ndjam Vi, 17 ans après : la culture comme arme contre le silence

Ndjam Vi
Écrit par La Redaction

Au Centre Étoile de Moursal, à N’Djamena, un public attentif s’est réuni,  samedi 25 octobre 2025. Sous les lumières tamisées de la salle, les organisateurs du festival Ndjam Vi ont présenté Mental 17, un ouvrage signé par son fondateur, Nguinambaye Ndoua Manassé. Le livre se veut une traversée dans les coulisses d’une aventure culturelle qui, depuis près de deux décennies, s’est imposée comme l’un des rendez-vous majeurs de la création artistique au Tchad.

Né en 2007 dans un contexte de tensions politiques et sociales, le festival Ndjam Vi avait pour ambition de proposer un espace d’expression à une jeunesse souvent cantonnée aux marges du débat public. Mental 17 revient sur cette période où l’art apparaissait comme l’un des rares lieux de respiration. L’ouvrage raconte comment, face à un récit national marqué par les conflits, certains jeunes ont choisi la voie de la scène, du chant, du slam ou de la performance pour formuler d’autres imaginaires.

Ndjam Vi n’est pas seulement un événement : c’est un mouvement d’oxygène, une respiration collective contre l’étouffement social.

L’ouvrage Mental 17 raconte ces visages, ces colères transformées en poésie, ces blessures remodelées en danse, ces silences brisés au micro d’une scène improvisée. Il raconte une génération qui n’a pas fui. Qui n’a pas attendu qu’on lui donne un rôle. Qui s’est donné elle-même le rôle principal.

A lire aussi /  Tchad: l’or blanc qui ne tisse rien 

Au-delà du souvenir, l’ouvrage interroge l’avenir. Il pose la question de la place de la culture dans un pays où la jeunesse demeure en quête de repères et de perspectives. Mental 17 rappelle que la création artistique peut offrir des espaces de dialogue, de circulation d’idées et de réinvention, dans une ville et un pays qui continuent d’écrire leurs trajectoires.

HIGDE NDOUBA Martin

 

À propos de l'auteur

La Redaction

laisser un commentaire