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N’Djamena : 14 clubs pour un seul terrain, le football tchadien à bout de souffle

N’Djamena
Écrit par La Redaction

À N’Djamena, la pénurie d’infrastructures sportives met en lumière les limites du développement du football tchadien. Malgré sa superficie estimée à près de 395 km², la capitale ne dispose pas  de terrains d’entraînement pour les clubs locaux. Résultat : plus de quatorze équipes sont contraintes de se partager le seul terrain du stade Paris Congo, situé dans le 6ᵉ arrondissement.

 

Dans ce stade poussiéreux, les séances se succèdent à un rythme soutenu. Certains clubs s’entraînent dès l’aube, d’autres à midi, sous une chaleur qui dépasse régulièrement les 40°C. Les entraîneurs s’adaptent tant bien que mal à un planning extrêmement serré, où chaque minute compte. “Nous n’avons pas d’autre choix, sinon nous arrêtons tout’, confie un technicien d’une équipe de première division.

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Cette situation contraste avec les ambitions affichées par les autorités sportives nationales. Lors de l’inauguration du Stade Maréchal Idriss Déby Itno, à Mandjaffa, le président avait annoncé la mise à disposition de nouveaux espaces d’entraînement pour les clubs. Une promesse accueillie avec optimisme par les acteurs du football, mais dont la mise en œuvre tarde encore, plusieurs mois après l’annonce.

Pour les observateurs, cette réalité illustre les difficultés structurelles du sport au Tchad : manque de financement, lenteur administrative, gestion centralisée des installations et absence de stratégie durable. Dans une capitale où le football demeure un puissant vecteur social et identitaire, la question des infrastructures continue donc de cristalliser les attentes.

En attendant d’éventuels terrains supplémentaires a Ndjamena , les clubs continuent de se relayer au Paris Congo, symbole malgré lui des limites structurelles du football à N’Djamena.

HIGDE NDOUBA Martin 

 

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