Chaque année, le Tchad se souvient du cancer du sein. Mais octobre Rose n’a jamais vraiment été rose. Malgré la mobilisation symbolique, le pays manque cruellement de structures adaptées pour dépister, traiter et accompagner les patientes. Les centres spécialisés se comptent sur les doigts d’une main, les examens sont coûteux et le suivi médical demeure un parcours semé d’embûches.
Pendant qu’ailleurs octobre Rose est un moment de prévention et d’espoir, ici, il reste un rappel cruel de l’injustice : des vies sont menacées, des parcours de soin inexistants, des familles confrontées à l’angoisse et à l’impuissance.
Octobre Rose, comme un mot décoratif
Les autorités, la société civile et les partenaires internationaux doivent passer de la parole aux actes. Créer des centres spécialisés, former le personnel médical, faciliter l’accès aux traitements et généraliser le dépistage : voilà les véritables engagements que le Tchad doit assumer. Octobre Rose ne doit plus être une couleur passée, mais un symbole concret de vie et d’espoir pour toutes les Tchadiennes.
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Aussi, Octobre Rose ne doit plus être un rituel annuel de sensibilisation. Il doit devenir un engagement national, un combat que le Tchad mène avec des moyens et non avec des mots. Ce mois doit cesser d’être un simple symbole et devenir une réalité concrète. Pour que chaque Tchadienne ait le droit à une prévention efficace contre le cancer du sein, à un traitement accessible et à un avenir préservé.
HIGDE NDOUBA Martin


