Les pénuries de carburant se multiplient sur le continent africain. Dans plusieurs capitales, les longues files d’attente devant les stations-service rappellent une réalité devenue presque ordinaire : le moteur africain tourne au ralenti. Pourtant, au milieu de cette crise énergétique, une solution ancestrale et oubliée semble refaire surface: le vélo à bagages.
Quand la panne devient opportunité
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La rareté du carburant ne touche pas que les voitures particulières ; elle paralyse le transport public, renchérit le prix des denrées et freine les activités économiques. Mais face à cette dépendance pétrolière, certains citadins et commerçants se réinventent.
Le vélo à bagages redevient un moyen de transport alternatif, pratique et accessible. Là où les moteurs s’éteignent, les pédales reprennent vie.
Vers une mobilité plus locale et plus sobre
Au lieu de subir la crise du carburant, l’Afrique pourrait en tirer les leçons. Le continent a besoin de repenser sa mobilité : développer des pistes cyclables sécurisées, encourager les ateliers de fabrication et de réparation locaux, intégrer le vélo dans les politiques urbaines.
Ce n’est pas une utopie, mais une stratégie réaliste face à l’inflation énergétique et au dérèglement climatique.
Une question politique avant tout
Derrière la pénurie se cache une défaillance plus profonde : celle d’États incapables d’assurer une politique énergétique cohérente et durable. Les subventions mal ciblées, la dépendance aux importations et l’absence d’alternatives locales entretiennent un cercle vicieux.
Promouvoir le vélo, c’est aussi reconnaître l’échec d’un modèle de développement trop tourné vers le pétrole et trop peu vers les solutions africaines.
Il ne s’agit pas de remplacer les moteurs par des pédales, mais d’admettre que le futur de la mobilité africaine doit se construire sur la résilience, la créativité et la responsabilité politique.
La pénurie nous enseigne une vérité simple : dépendre du pétrole, c’est dépendre des autres.Mais le vélo, lui, ne connaît ni embargo ni fluctuation du marché mondial. Il ne pollue pas, ne s’arrête pas à cause d’un pipeline fermé, et fait travailler les jambes plutôt que les nerfs.
Peut-être qu’en Afrique, l’avenir du transport ne se cache pas sous le capot, mais entre deux pédales.
HIGDE NDOUBA Martin


