Le Conseil national de transition (CNT) du Mali a ratifié le traité de création de la Confédération de L’AES, l’Alliance des Etats du Sahel lors de sa séance plénière le vendredi 1er novembre 2024. Un pacte historique signé en partenariat avec le Burkina Faso et le Niger. Cette initiative marque une étape décisive dans la coopération entre ces trois nations sahéliennes, visant à renforcer la défense, la diplomatie et le développement dans une région marquée par des défis sécuritaires et économiques importants.
Cette ratification par le Mali du traité de création de la Confédération de l’AES, adopté le 6 juillet 2024 à Niamey, incarne selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, les aspirations profondes des populations sahéliennes. Il repose sur trois piliers fondamentaux que sont la défense et la sécurité, la diplomatie, et le développement, témoignant d’une vision globale de la coopération régionale.
Confédération de l’AES, un partenariat historique pour la sécurité et la stabilité sahélienne
La confédération de l’AES se veut une réponse concertée aux menaces croissantes, notamment la lutte contre le terrorisme et les groupes armés. En unissant leurs forces, le Mali, le Burkina Faso et le Niger espèrent mieux coordonner leurs actions militaires et mutualiser leurs ressources pour sécuriser leurs territoires respectifs et protéger leurs populations.
La ratification du traité de création de la confédération de l’AES par le Mali, symbolise ainsi un engagement fort des trois pays en faveur d’une sécurité collective et d’une stabilité durable. La présidence inaugurale de cette confédération a été confiée au Général Assimi Goïta, président du Mali, soulignant ainsi le rôle prépondérant de ce pays dans cette nouvelle configuration régionale.
Une union diplomatique et militaire pour le développement régional
Au-delà de l’aspect sécuritaire, l’AES porte également une vision ambitieuse pour la diplomatie et le développement dans le Sahel. Cette confédération permettra de parler d’une seule voix sur la scène internationale, notamment en matière de négociations pour le soutien économique et l’aide au développement.
Lire aussi: AES Laurent Gbagbo pour les relations avec la Côte d’ivoire
Les projets communs seront également encouragés pour améliorer les conditions de vie des populations sahéliennes, avec des investissements dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, et l’agriculture. Selon les autorités maliennes, cette ratification s’inscrit pleinement dans les valeurs constitutionnelles du Mali, particulièrement attaché à l’idéal d’intégration africaine.
La confédération de l’AES, marque le début d’une nouvelle ère de coopération renforcée entre les États membres, fondée sur les principes de fraternité, de solidarité et d’amitié.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger unis pour relever les défis du Sahel
En ratifiant ce traité, le Mali rejoint officiellement la Confédération de l’AES, affichant ainsi sa volonté de construire un avenir commun avec le Burkina Faso et le Niger. La Confédération de l’AES, devient de ce fait un modèle d’intégration régionale inédit, misant sur l’unité pour faire face aux défis contemporains du Sahel, et offre une nouvelle opportunité à la coopération entre ces pays voisins.
En septembre 2023, les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont signé la charte fondatrice de l’Alliance des États du Sahel (AES). En janvier 2024, ces trois pays ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), accusant cette organisation régionale d’être instrumentalisée par des puissances étrangères, en particulier la France. Le 6 juillet, lors de leur première rencontre, les chefs d’État de l’AES ont décidé de créer une Confédération, marquant un éloignement accru de la Cédéao.
AMINA KABO DJARMAH