Laurent Gbagbo entend renforcer les liens entre la Côte d’Ivoire et l’AES, Alliance des États du Sahel s’il est réélu lors des élections présidentielles prévues en 2025. Une déclaration faite lors d’une interview exclusive accordée la semaine dernière à Afro Médias. Ce positionnement se veut stratégique dans la politique étrangère ivoirienne, alors que Gbagbo cherche à revitaliser sa carrière politique.
Depuis son retour en Côte d’Ivoire après son acquittement par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo n’a cessé de consolider ses bases politiques. Après une longue absence, il s’est repositionné en tant que figure incontournable de la scène politique ivoirienne.
Laurent Gbagbo vers un retour aux affaires en 2025
Lors de cet entretien avec Afro Médias, Laurent Gbagbo, a déclaré qu’il était prêt à concourir en 2025, avec pour objectif de rétablir un dialogue plus ouvert avec les pays membres de l’AES, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
« Je n’ai pas fait un putsch pour arriver au pouvoir, mais je travaillais avec des gens comme Lansana Conté (République de Guinée). J’ai collaboré avec de nombreux chefs d’État issus de l’armée », a déclaré l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo.
Selon lui, il n’y a aucune raison de recevoir le président gabonais tout en rejetant les présidents du Faso, du Mali ou du Niger.
Les relations avec l’AES comme priorité diplomatique
Laurent Gbagbo, a affirmé que l’AES, formée récemment par ces trois pays pour consolider leur souveraineté et renforcer leur coopération sécuritaire et économique, représente une opportunité pour la Côte d’Ivoire.
Gbagbo a ajouté que, s’il revient à la présidence en 2025, il envisage œuvrer à une meilleure intégration sous-régionale en soutenant des projets communs de développement et de sécurité avec les membres de l’AES. D’après Gbagbo Aes, il faut simplement accepter les pays de l’AES « dont les dirigeants sont arrivés au pouvoir par leurs propres moyens ».
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Il a ensuite dénoncé les deux poids, deux mesures de certains dirigeants européens qui qualifient de putschistes les chefs d’État de l’AES, tout en adoubant d’autres coups d’État comme ceux du Tchad et du Gabon.
Une vision panafricaniste pour l’avenir de la Côte d’Ivoire
Laurent Gbagbo, a toujours soutenu une vision panafricaniste, et son discours actuel s’inscrit dans cette lignée. Le candidat potentiel à la présidentielle de 2025 a précisé que sa politique étrangère viserait à resserrer les liens avec les pays africains, tout en promouvant l’indépendance économique et politique de la Côte d’Ivoire.
Ainsi, à l’approche de 2025, Laurent Gbagbo, se présente comme un acteur clé dans le rétablissement et le renforcement des relations avec l’AES, s’engageant à faire de cette alliance une priorité diplomatique pour la Côte d’Ivoire s’il revient au pouvoir.
AMINA KABO DJARMAH, Stagiaire
