Le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) s’indignent de la circulaire du Ministère de la Fonction Publique, relayée par le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Le SAM et le SYLIMA crient à l’ingérence de l’Exécutif dans le Pouvoir Judiciaire.
La circulaire du Ministère de la Fonction Publique, datée du 17 janvier 2024 et relayée par le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, enjoint les fonctionnaires, y compris les magistrats, de respecter les heures de service et d’éviter l’absentéisme.
Le SAM et le SYLIMA se sont indignés de la note signifiant que les magistrats ne sont pas des fonctionnaires ordinaires et ne sauraient être soumis au Statut général de la fonction publique. << L’organisation interne des tribunaux relève de la compétence exclusive des chefs de juridiction et du Conseil Supérieur de la Magistrature>> ont martelé les deux syndicats.
Les précisions de SAM et SYLIMA
A en croire le SAM et le SYLIMA, le magistrat ne peut être assimilé à tout autre agent eu égard à son statut autonome et les exigences de sa fonction. << Les audiences peuvent se prolonger tard dans la nuit sans rémunération supplémentaire, ce qui n’est pas le cas dans l’administration générale, expliquent-ils>>.
Exigeant du gouvernement le respect de la séparation des pouvoirs et de l’orthodoxie républicaine dans la gestion des affaires publiques, les magistrats suggèrent la Gestion Axée sur les Résultats, où seule la performance est de mise.
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Le SAM et le SYLIMA ont par ailleurs invité les magistrats à se conformer uniquement aux prescriptions statutaires et légales qui leur sont propres. Le SAM et le SYLIMA ont aussi appelé à la mobilisation pour faire barrage à ce qu’ils qualifient d’ingérence de l’Exécutif dans le Pouvoir Judiciaire.
SIMON KIEMA
