Au Niger, les travailleurs ont commémoré la Journée internationale du Travail célébrée chaque année le 1er mai sous le sceau de la reconquête.
Les travailleurs nigériens ont célébré le 138e anniversaire de la Journée internationale du Travail ce 1er mai sous le sceau de la reconquête. Lors de cette célébration, plusieurs activités ont été tenues par les différents syndicats de travailleurs. La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) forte de ses 61 syndicats affiliés, a tenu un défilé partant de l’échangeur Mali Bero jusqu’au Stade général Seyni Kountché.
Le 1er mai occasion de rappel des conditions de vie et de travail des travailleurs
Dans discours, le secrétaire général de la CDTN, Djibrilla Idrissa a salué la grande mobilisation des travailleurs pour honorer cette célébration qui selon lui est devenue une coutume qui offre l’occasion aux travailleurs de soumettre et de rappeler encore leurs doléances aux autorités du pays.
Face au défi sécuritaire que traverse le pays, Djibrilla Idrissa a démontré le bien-fondé du coup d’Etat du 26 juillet 2023, qui a mis fin au régime démocratique qui était en cours.
Pour lui, la mauvaise gouvernance sous toutes ses formes, l’absence de justice sociale, l’enrichissement illicite et bien d’autres maux, justifie ce coup d’Etat, qui n’est qu’un moyen de sortir le pays du terrorisme.
Le bilan de gestion du CNSP, lors de la fête du travail célébrée ce 1er mai sous le sceau de la reconquête
La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) a tenu à marquer une pause pour faire un bref bilan de la gestion du pays depuis la prise du pouvoir par la junte militaire lors de la célébration de la fête du travail ce 1er mai sous le sceau de la reconquête.
Selon le secrétaire de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), Djibrilla Idrissa, le CDTN, retient que, sur le plan sécuritaire, des progrès sont enregistrés, même si les attaques terroristes continuent de part et d’autre, des différentes régions du pays et surtout dans la zone des trois frontières.
Sur le plan de la gouvernance, le secrétaire du CDTN a salué: « la dénonciation des différents accords militaires et miniers. Des accords qui doivent être vérifiés par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) afin de prendre les dispositions nécessaires pour ne pas tomber dans les mêmes travers que par le passé ».
Les mécontentements des travailleurs face au CNSP
Lors de cette journée du 1er mai sous le sceau de la reconquête, les syndicalistes ont émis quelques griefs à l’encontre du gouvernement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) même si celui-ci jusque-là a pu assurer de façon discontinue le paiement des salaires.
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« aucune négociation n’a été organisé avec les organisations syndicales sur les préoccupations des travailleurs contenues dans les différentes plates-formes et pour la mise en œuvre des accords préalablement signés dont notamment la revalorisation du régime indemnitaire des agents de l’Etat, le paiement des incidences financières, le rehaussement du SMIG, le Décret d’application du Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat, le recrutement à la Fonction Publique, l’organisation des concours professionnels, etc » a déploré le secrétaire de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), Djibrilla Idrissa.
Outre ces manquements cités lors de ce particulier 1er mai sous le sceau de la reconquête, une violation du Code de travail par le ministre en charge de la fonction publique et du travail qui est censé veiller à son respect a aussi été dénoncée par Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) martelant que son organisation usera de tous les moyens légaux pour faire échec à toute tentative de remise en cause d’un acquis pour lequel l’ organisation s’est battue dès sa création.
