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Niger : Fermeture d’organes de presse, à qui la faute ?

Niger : Fermeture d'organes de presse, à qui la faute ?
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Rédigé par La Redaction

Depuis les évènements du 26 juillet 2023 qui ont conduit à la chute du président Mohamed Bazoum, la fermeture d’organes de presse est devenue monnaie courante au Niger. Les sanctions imposées au pays par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) seraient à l’origine de cet état de fait.

Les temps sont durs pour la presse nigérienne. Salaires impayés, licenciements, hausse des couts d’impressions, manque d’annonceurs sont entre autres les effets pervers des sanctions de la CEDEAO sur le pays. A l’instar des autres secteurs d’activité, les médias sont frappés de plein fouet par les effets pervers de ces lourdes sanctions économiques et financières.

Niger : Fermeture d'organes de presse, à qui la faute ?

 

La suspension de la participation des médias nigériens aux activités au niveau régional, sous régional et international, des instances régionales et des Organisations non gouvernementales (ONG) a considérablement réduit les recettes des organes de presse avec comme conséquence, la fermeture de plusieurs organes de presse. C’est du moins, l’avis de l’Association nigérienne des éditeurs de la presse indépendante (ANEPI).

Les organes de presse en difficulté

Les annonceurs qui étaient les ONG de l’Union européenne, les projets de développement, sont partis à cause de ces sanctions. Cette absence d’annonceurs influe sur les recettes médias et le paiement des salaires.  La fermeture d’organe de presse foisonne de jour en jour et pour preuve « Sur la vingtaine de titres paraissant régulièrement (avant les sanctions) au maximum sept sortent actuellement, les autres ont disparu », affirme Souley Zabérou, président de l’ANEPI et  directeur de l’hebdomadaire « Le Temps », dans les colonnes de nos confrères de VOA .

En outre, le prix du papier journal s’est « envolé » au lendemain des sanctions de la CEDEAO. Un journal comme « La Roue de l’histoire », a été contraint de réduire son tirage de 2500 exemplaires avant les sanctions à 500 aujourd’hui, explique son rédacteur en chef, Ibrahim Moussa.

Lire Aussi : Niger : les ressortissants français devenus indésirables dans le pays ?

Cette série de fermeture des organes de presse intervient alors que le Niger a à l’instar du Burkina Faso et du Mali, décidé de quitter la CEDEAO. Visiblement cette sortie ne sera pas sans conséquences sur l’économie nigérienne et la presse en particulier à court, moyen ou long terme.

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