La cour d’appel de Niamey a ordonné la libération provisoire de quatre ministres du régime Bazoum. Poursuivis pour « atteinte à la sécurité nationale » et « crime de trahison », il ont été notifiés le lundi 29 juillet 2024 et attendent désormais une ordonnance de levée d’écrou pour être officiellement libérés.
Hama Amadou Souley ancien ministre de l’Intérieur, Ahmat Jidoud ex-ministre des Finances, Ibrahim Yacoubou ancien ministre de l’Énergie et Rabiou Abdou ex-ministre du Plan, sont quatre ministres du régime Mohamed Bazoum arrêtés au lendemain du coup d’État du 26 juillet 2023. Ils sont accusés d’atteinte à la sécurité nationale et de « crime de trahison », liés à leur mandat. La décision de la justice de les libérer provisoirement intervient dans un contexte de pressions politiques et de demandes de transparence et de justice par les partisans.
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Plus d’un an d’incarcération pour quatre ministres du régime Mohamed Bazoum
Il faut noter, que les quatre ministres du régime Mohamed Bazoum, ont passé plus d’un an en détention préventive. Selon leur conseil, leur seul crime est d’avoir publiquement condamné le coup d’État militaire mené par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ou d’occuper des postes à responsabilité au moment des faits.
Maître Illo Issoufou, l’un des avocats des prévenus, lui, dénonce, un dossier complètement vide à l’encontre de ses clients. Il se réjouit de l’annonce de leur libération provisoire annoncée lors d’une audience de la Cour d’appel de Niamey et promet: « Continuer à se battre pour que les autres détenus soient libérés ».
Le fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou retenu dans une prison à Niamey
Près d’une vingtaine de prisonniers politiques proches du régime déchu sont toujours en détention. Parmi eux, se trouve l’emblématique Abba Sani Issoufou, ancien ministre du Pétrole et fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou, retenu dans une prison à 180 km de la capitale, Niamey.
Un pas vers la justice, selon les proches des quatre ministres du régime Bazoum
Les partisans des quatre ministres du régime Bazoum ont salué cette mesure qu’ils estiment être un pas vers la justice et la reconnaissance de leurs droits.
Il faut souligner que Mohamed Bazoum, l’ancien président nigérien lui, est toujours détenu dans une aile de la présidence nigérienne depuis le coup d’État, il y a un an. Il refuse de démissionner de son poste de président de la République, malgré la pression des militaires au pouvoir.
AMINA KABO DJARMAH, stagiaire
