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Retrait de la Cedeao : quel avenir pour les fonctionnaires de l’organisation au Sahel ?

Retrait de la Cedeao : quel avenir pour les fonctionnaires de l’organisation au Sahel ?
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Rédigé par La Redaction

Il va s’en dire que la décision du Mali, Burkina et Niger annoncé ce dimanche, va avoir des répercussions sur les fonctionnaires de la Cedeao. Le retrait de ces trois pays de la Cedeao, entraine des bouleversements aussi bien sur le plan géographique, économique que diplomatique.

La Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a réagi à l’annonce des trois pays du Sahel annonçant leur départ de l’organisation. L’organisation a indiqué sa détermination à « trouver une solution négociée à l’impasse politique ». Mais la décision avec effet immédiat des trois pays, semble fermer la porte à toute négociation.

Quel avenir pour les fonctionnaires de la Cedeao ?

La décision prise par le Mali, le Burkina et le Niger va avoir des conséquences évidentes. Selon le professeur Franklin Nyamsi, enseignant dans les universités en France, les fonctionnaires de la Cedeao vont être affectés. Sur son compte Youtube, l’enseignant a expliqué qu’avec cette décision, « les agences de la Cedeao dans ces territoires sont désormais caduques ».

Ce qui veut dire que les fonctionnaires de la Cedeao au Mali, Burkina et Niger, n’ont plus de raison d’être dans ces pays. Ils devront donc quitter ces pays ou rediscuter avec les autorités compétentes des conditions de leur présence dans ces pays. Il en est de même, des fonctionnaires maliens, burkinabè et nigériens affectés aux agences de l’organisation dans d’autres pays.

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Sur le plan économique, la sortie de ces pays équivaut à une fragmentation de la Cedeao, dont certains pays se trouveront encore plus éloignés d’autres. C’est le cas du Sénégal qui, pour rallier le Nigéria devra passer par la côte, ce qui allonge la voie. Il en sera de même pour les pays européens et ceux d’Afrique du nord, qui pour rallier la côte ouest-africaine devront contourner ces trois pays du Sahel, rallongeant le parcours et engendrant des frais supplémentaires.

Il convient donc que des négociations franches soient menées avec ces trois pays dans le délai d’un an prévu par les textes de l’organisation pour valider la sortie d’un État membre. Ce pour éviter une rupture brutale qui aura de lourdes conséquences. Des conséquences un plus lourdes pour les autres pays de la Cedeao, puisque les trois États du Sahel ont trouvé des moyens de résister aux sanctions de la Cedeao, et donc de s’affranchir de l’organisation. En outre, sur le plan bilatéral, il est évident que les autres pays de l’organisation ne vont pas couper leurs relations avec chacun de ces trois États, ce qui amène à s’interroger sur l’avenir de la Cedeao.

 

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