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Tchad : Ouverture des candidatures pour l’élection présidentielle

Tchad : Ouverture des candidatures pour l'élection présidentielle
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Rédigé par La Redaction

À l’approche de l’élection présidentielle au Tchad, prévue dans deux mois, le Conseil constitutionnel lance la période de dépôt des candidatures. Ce processus débute ce mercredi 6 mars et s’étendra jusqu’au 15 mars, offrant aux potentiels candidats l’opportunité de se faire connaître et de soumettre leurs dossiers pour validation.

Dans un contexte électoral tendu, les candidats potentiels doivent non seulement satisfaire aux exigences administratives, mais également naviguer dans un paysage politique complexe. Celui-ci est marqué par des incertitudes et des défis logistiques. Par ailleurs, l’élection présidentielle de cette année s’annonce comme un test crucial pour la stabilité politique et la démocratie au Tchad.

Multiplication des candidatures et ambiguïté dans l’opposition

La Coalition pour un Tchad Uni, dirigée par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président Idriss Déby, devrait être parmi les premiers à déposer sa candidature. Cependant, des conditions d’éligibilité spécifiques nécessitent encore que Mahamat Idriss Déby se mette en « disponibilité » de l’armée pour pouvoir se présenter. De son côté, le Premier ministre Succès Masra est confronté aux pressions de ses partisans qui attendent une déclaration de sa part, tandis qu’Albert Pahimi Padacké, ancien chef du gouvernement, débat encore sur la possibilité de participer ou de boycotter l’élection.

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Outre les figures bien établies de la scène politique tchadienne, d’autres acteurs se préparent également à entrer dans la course. Abdelkrim Djibril, du Mouvement Révolutionnaire pour la Démocratie et la Paix (MRDP), est le seul candidat à s’être publiquement déclaré jusqu’à présent. Toutefois, d’autres personnalités politiques comme Balthazar Alladoum Djarma et Théophile Bongoro envisagent également de se présenter, bien que des défis logistiques, tels que les grèves et les conditions tendues, puissent retarder leurs candidatures.

Au sein de l’opposition radicale, les membres du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) sont confrontés à un dilemme. Ils doivent décider entre boycotter l’élection pour dénoncer ce qu’ils estiment être une fraude massive, ou y participer pour « honorer la mémoire de Yaya Dillo » et exposer les éventuelles irrégularités. Cette division souligne les enjeux élevés et les tensions croissantes à l’approche de ce scrutin au Tchad.

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