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Sénégal : La date du scrutin présidentiel entre le 24 et le 31 mars

Sénégal : La date du scrutin présidentiel entre le 24 et le 31 mars
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Rédigé par La Redaction

Alors le président sortant, Macky Sall, a annoncé la date du scrutin présidentiel au 24 mars, le Conseil constitutionnel, lui,  l’a fixé au 31 mars. Une confusion sur la date du scrutin présidentiel sur fond de dissolution du gouvernement par le chef de l’Etat

Après un mois de crise politique, la date du scrutin présidentiel s’est soudainement accélérée au Sénégal. Initialement prévu pour le 24 février et reporté à plusieurs dates, plongeant ainsi le pays  dans une crise politique inédite, le pays a connu un nouveau coup de théâtre, dans la soirée du mercredi 6 mars.  Les regards qui  étaient tournés jusque-là vers l’Assemblée nationale où les députés devaient voter un projet de loi d’amnistie controversé, c’est du côté du Conseil constitutionnel que l’annonce de la nouvelle date du scrutin présidentiel est venue.

Les exigences du Conseil constitutionnel sur la date du scrutin présidentiel

La haute juridiction a exigé que la date du scrutin présidentiel soit avant le 2 avril, date à laquelle expire le second mandat de Macky Sall, au pouvoir depuis 2012. « La fixation de la date du scrutin présidentiel au-delà de la durée du mandat du président de la République en exercice est contraire à la Constitution », ont justifié les juges, dont les décisions ne sont théoriquement pas susceptibles de recours.

Les Sages ont rappelé que le mandat du chef de l’État prenait fin le 2 avril, et qu’il ne lui était donc pas possible d’organiser un scrutin après cette date-butoir. Rejet aussi de la possibilité que le président sortant assure l’intérim si un nouveau chef de l’État ne devait pas encore avoir été élu à la date du 2 avril.

Scrutin présidentielle au Sénégal le 24 ou le 31 mars ?

La question taraude l’esprit de nombreux sénégalais. Après la décision des Sages du Conseil constitutionnel de retoquer la proposition de report de la date du scrutin présidentiel au 2 juin, le président Macky Sall dit avoir pris note et rend publique la nouvelle date du scrutin présidentielle : « ce sera le dimanche 24 mars, dans un peu plus de trois semaines ».

Dissolution du gouvernement

Le président Macky Sall a également dissout son gouvernement. Sidiki Kaba, ministre de l’Intérieur, remplace à la Primature Amadou Ba, qui est aussi le candidat à la présidentielle de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, officiellement pour lui permettre de battre campagne.

La contradiction sur la date du scrutin présidentiel

Quelques minutes seulement  après l’annonce du président sortant, c’est au le Conseil constitutionnel,  dans une autre décision sollicitée par plusieurs candidats à la présidentielle, de  fixer la date du scrutin présidentiel au 31 mars. Cette date est fixée pour « pallier l’inertie des autorités compétentes » a estimé la plus haute juridiction de ce pays.

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Si les candidats à la présidentielle se disent un peu perdus, tous semblent confiants que la confusion sera réglée. Puisque la revendication essentielle du Conseil constitutionnel et de l’opposition est de respecter : le scrutin aura lieu avant le 2 avril, date de la fin du mandat de Macky Sall.

Satisfaction de certains candidats de la nouvelle date du scrutin présidentiel

Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar Abdou Mbow, qui avait pourtant voté en faveur d’un report de la présidentielle, dit n’être pas surpris : « Le Sénégal, c’est une grande démocratie. Énormément de personnes ont cru que ce pays allait aller en lambeaux. Aujourd’hui, vous avez vu que la démocratie fonctionne et on verra avec la suite des événements. »

C’est en tout cas un véritable coup d’accélérateur qui est donné au processus électoral ce mercredi soir, alors que le pays traverse une crise politique sans précédent depuis le report de la date du scrutin présidentiel. Et dans le même temps, l’Assemblée nationale a adopté une loi d’amnistie pour les crimes commis entre février 2021 et 2024, en lien avec des manifestations ou des accusations politiques.

 

 

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