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Niger : le Premier ministre Lamine Zeine dit ses vérités à la Banque Mondiale

Niger : le Premier ministre Lamine Zeine dit ses vérités à la Banque Mondiale
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Rédigé par La Redaction

Le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine a eu une rencontre ce jeudi avec une délégation de la Banque mondiale à Niamey. A cette occasion l’institution a annoncé la reprise de ses activités avec le pays, qui n’a pas manqué de lui reprocher ses soutiens aux sanctions de la Cedeao.

 Depuis le coup d’État du 26 juillet, la Banque mondiale a suspendu sa coopération avec le Niger. L’institution de Bretton Woods s’est alignée derrière la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), pour condamner le coup d’État contre Mohamed Bazoum.

Lamine Zeine fait des reproches à la Banque Mondiale

La directrice des opérations de la Banque Mondiale (BM) pour le Burkina-Faso, le Mali, le Tchad et le Niger, Clara Ana de Sousa, était à la tête de la délégation de l’institution, reçue à Niamey. Lors de la rencontre, elle a annoncé l’engagement de son institution à reprendre ses activités avec le Niger.

« Nous sommes là, avec la ferme volonté et la détermination de pouvoir résoudre avec vous tous les obstacles pour la reprise totale des programmes de la BM au Niger », a-t-elle indiqué. Quant à son vis-à-vis, M. Lamine Zeine, il a critiqué la position récente de l’institution. « Je ne peux pas laisser cette occasion sans qu’on se dise effectivement certaines vérités », a indiqué le Premier ministre nigérien.

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Zeine a dénoncé « la précipitation avec laquelle la Banque Mondiale s’est alignée sur la batterie de sanctions punitives décidées par la Cedeao ». Le Premier ministre a remis en question l’existence de mesures similaires dans les textes de la BM, soutenant une fermeture des frontières et des sanctions sur des produits vitaux. Il a déploré le délai « trop long » pris par la Banque Mondiale pour évaluer la situation et reprendre la coopération.

Le Premier ministre a aussi regretté que « nos partenaires » n’aient pas pris en « compte le fait que le changement non constitutionnel du 26 juillet est le seul parmi les six qu’a connu le pays, qui se soit déroulé sans violence et qui a « bénéficié d’un large soutien populaire ».

 

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