Dans un décret lu à la télévision nationale guinéenne, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a décidé de la dissolution des conseillers communaux du pays.
Cette dissolution des conseillers communaux concerne les 342 communes urbaines ou rurales de la Guinée. Selon le décret, les conseillers communaux dissous seront remplacés par des délégations spéciales afin de gérer les affaires courantes des collectivités.
La dissolution des conseillers communaux est-elle légale ?
C’est une dissolution de conseillers communaux conformément aux dispositions légales du premier article du code révisé des collectivités en vigueur depuis février 2017.
Le décret du président de la transition précise que la gestion des affaires courantes des communes urbaines et rurales du pays suite à cette dissolution des conseillers communaux est confiée aux secrétaires généraux desdites communes.
Le rôle des délégations spéciales
Les membres des délégations spéciales nommés après la dissolution des conseillers communaux, se chargeront d’organiser localement le référendum constitutionnel prévu cette année. Toutefois, cela ne fait pas l’unanimité dans la classe politique au regard du mode de nomination de ces derniers qui doivent être directement nommés par le gouvernement. Certains craignent que ce facteur n’entrave à l’organisation d’élection crédible et transparente acceptée de tous.
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Pourtant, comme garantie et dans le but d’éviter les conflits politiques ou conflits d’intérêts, le décret présidentiel interdit à tout membre d’une délégation spéciale d’être candidat aux prochaines élections communales dans sa circonscription électorale.
En rappel, selon le Code des collectivités, les élections communales doivent se tenir six mois après la dissolution des conseillers communaux et la mise en place des délégations spéciales. Cependant, ce délai sera-t-il respecté ?