Au Mali, après les différentes séries de rencontres pour la tenu du dialogue pour la paix et la réconciliation, le colonel Assimi Goïta a afin lancé officiellement le dialogue pour la paix et la réconciliation, qui a été boycottée par une grande partie de l’opposition, ce 6 mai 2024 a Bamako la capital malienne. Ce dialogue est censé sortir le pays de la crise sécuritaire dans laquelle il est plongé depuis des années.
prévu se tenir du 6 au 10 mai, le dialogue pour la paix et la réconciliation a été boycotté par une grande partie de ce qui reste de l’opposition à l’ouverture.
Ce « dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale », précédé par une phase de consultations locales, sans intervention étrangère, est censé produire des solutions pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé depuis des années.
Les raisons du boycott dialogue pour la paix et la réconciliation nationale par l’opposition
Pour justifier ce boycottage, l’opposition constituée en grande partie par des partis politiques et des associations ont dénoncé le manque d’engagement des autorités de la transition à organiser les élections qui étaient prévues en février afin de céder la place aux civils. Ils dénoncent aussi les suspensions des activités des partis politiques en avril, par la junte au pouvoir.
A la tête de ce pays en proie aux attaques djihadistes et aux agissements des groupes armés depuis plusieurs années, les autorités de la transition sont accusées d’utiliser ce dialogue pour la paix et la réconciliation, pour légitimer leur maintien au pouvoir.
Un dialogue inclusif dixit le président de la transition
Le colonel Goïta a assuré lors d’une cérémonie que le « dialogue » avait été « entièrement inclusif », conformément à sa volonté de voir tous les Maliens « y participer et s’exprimer librement ».
Le retour de la paix étant son cheval de bataille, le chef de l’Etat a promis que ce dialogue pour la paix et la réconciliation, serait une recherche de solutions purement malienne, pour un retour de la paix.
« Nous avons décidé que les Maliens se retrouvent entre eux sans intermédiaire pour dessiner une nouvelle architecture de la paix », pour une sortie de la crise, a-t-il renchérit.
Le dialogue pour la paix et la réconciliation en remplacement de l’accord de paix d’Alger
Pour les autorités, le dialogue pour la paix et la réconciliation est un substituant à l’accord de paix d’Alger signé en 2015 avec les séparatistes du Nord. Un accord qui était considéré par les partenaires internationaux comme un facteur primordial de stabilisation, mais perçu par une partie de l’opinion comme une tentative de partition imposée par l’étranger.
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Notons que cet accord de paix signé en 2015 avec les séparatistes du Nord n’a pas permis de maintenir la paix. Les séparatistes ont repris les armes contre l’Etat en 2023. Ce qui amène le chef de l’Etat à dénoncer une ingérence illégale des partenaires internationaux. Pour le chef de l’Etat, le colonel Goïta: « Les solutions préconisées par la communauté internationale ont plutôt contribué à élargir les zones de tension pour toucher une grande partie du territoire ».
