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Mali : La justice rejette la  demande de dissolution du parti SADI

Mali : La justice rejette la  demande de dissolution du parti SADI
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Rédigé par La Redaction

La justice malienne a rendu son verdict ce 20 mai sur la  demande de dissolution du parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), dont le président est accusé par le gouvernement de la transition de « porter atteinte aux institutions ».

Le gouvernement de la transition malienne qui avait demandé la dissolution du parti SADI a été surpris ce lundi par le délibéré des juges du tribunal de la commune IV de Bamako.

Le rejet de la demande de la dissolution du parti SADI par les juges

Selon les juges, le parti, qui revendique une quinzaine de mairies et plus de 500 conseillers municipaux, pourra continuer d’exister. Et les autorités de transition, qui estiment que le chef du parti SADI a « porté atteinte aux institutions », ont trente jours pour faire appel. 

Actuellemnt en exil, le président du parti SADI,Oumar Mariko, trouve que cette décision de la justice est une victoire pour la démocratie malienne. Pour lui:« avec la justice malienne, il y a encore de l’espoir. Il y a des femmes et des hommes qui sont résolus à dire le droit et à se battre, à comprendre que l’indépendance de la magistrature dont on bénéficie aujourd’hui a été inscrite dans la Constitution du Mali par le sang du peuple debout en 1991 ».

Les griefs en l’encontre du président du SADI

Avant rejet de la demande de dissolution du parti SADI  par le tribunal de première instance de la commune I du district de Bamako, Oumar Mariko  président du parti SADI, avait, dans un message posté sur les réseaux sociaux en novembre dernier, qualifié de « crimes de guerre » les exactions attribuées à l’armée malienne. Il avait également dénoncé la reprise des combats contre les groupes armés du Nord signataires de l’Accord de paix de 2015.

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Il avait enfin écrit une lettre au président de la Turquie, estimant que les drones turcs faisaient trop de morts parmi les civils maliens et demandait à Recep Tayyip Erdogan de cesser d’en vendre au Mali. Toute chose qui lui a valu une procédure judiciaire intentée par le gouvernement de transition pour « atteinte au crédit des institutions ».

Ce verdict du tribunal de grande instance de la Commune I du district de Bamako qui déboute le ministère de l’Administration Territoriale  et de la décentralisation de sa demande de dissolution du Parti  SADI, vient ainsi mettre fin à un long feuilleton judiciaire.

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