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Élection au Tchad : Rejets massifs de candidatures

Élection au Tchad : Rejets massifs de candidatures
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Rédigé par La Redaction

La scène politique au Tchad est en ébullition à l’approche de l’élection présidentielle du 6 mai prochain. La publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, marquée par le rejet de dix dossiers, a semé la controverse dans le pays. Parmi les candidats recalés figurent plusieurs opposants, alimentant ainsi les critiques sur la transparence et l’équité du processus électoral.

Le Conseil constitutionnel a annoncé le rejet de dix dossiers de candidature, invoquant principalement des irrégularités liées aux pièces d’état civil. Plusieurs candidats ont vu leurs extraits d’actes de naissance contestés, compromettant ainsi leur éligibilité. Parmi eux, Nassour Ibrahim Koursami, candidat du Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap), a attiré l’attention en raison de ses multiples lieux de naissance indiqués dans ses documents, ainsi que de ses trois nationalités. Cette décision a provoqué des réactions mitigées, certains dénonçant une atteinte à la démocratie et d’autres saluant la lutte contre les faux documents.

Tchad : Appel au boycott et critiques des candidats

Le rejet des dossiers de certains candidats emblématiques, tels que Ahmat Hassaballah Soubiane, soulève également des interrogations sur les critères d’éligibilité et l’application des règles électorales. En effet, ce dernier, figure politique historique et membre fondateur du MPS, n’a pas pu produire sa mise en disponibilité requise en tant que militaire.

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Avant même la publication de la liste des candidats, la plateforme de la société civile Wakit Tama a lancé un appel au boycott du scrutin présidentiel, dénonçant une « mascarade » électorale. Cette initiative a été largement commentée, avec des opinions partagées quant à son efficacité et à sa légitimité. Certains soutiennent que le boycott est un moyen de protester contre un processus électoral jugé inéquitable, tandis que d’autres estiment qu’il est nécessaire de participer pour contester les résultats et prévenir les fraudes.

Les réactions des candidats eux-mêmes varient. Certains défendant la nécessité de participer au processus électoral pour défendre leurs idées et contester les résultats, tandis que d’autres expriment des réserves quant à la stratégie du boycott à long terme. Dans ce contexte tendu, où les enjeux politiques et sociaux sont élevés, la question de la légitimité du scrutin et de la représentativité des candidats reste au cœur des débats, laissant présager une campagne électorale mouvementée.

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