Les inondations à Niamey, la capitale nigérienne, continuent de ravager plusieurs quartiers de la ville. Trois axes routiers principaux ont été coupés, paralysant ainsi la circulation et compliquant les efforts de secours. Il s’agit des axes Niamey-Dosso, Niamey-Filingué et Niamey-Kollo. Par ailleurs, une coupure est intervenue sur la route Niamey-Ouallam- Mangaizé au PK 99 à la sortie de Ouallam. Pendant ce temps, la situation devient de plus en plus préoccupante sur le front du fleuve Niger, dont la côte a atteint 600 cm au-dessus du zéro de l’échelle.
Le Centre opérationnel de veille, d’alerte et de conduite des crises (COVACC) a appelé, ce dimanche 18 août 2024, les usagers des routes aux alentours de Niamey à redoubler de vigilance suite aux Facebook qui ont causé des dégâts importants. Trois axes principaux notamment les routes Niamey-Dosso, Niamey-Filingué, et Niamey-Kollo sévèrement touchées, compromettant ainsi la circulation et l’accès à la ville capitale.
Un appel à la vigilance suites aux inondations à Niamey
Les autorités ont lancé une alerte rouge imminente concernant le fleuve Niger, qui a atteint des niveaux inquiétants. Le seuil d’alerte maximale, signe de risques graves de débordement, pourrait être franchi. La montée des eaux menace directement les habitations riveraines, accentuant les risques de pertes matérielles et humaines.
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Les inondations à Niamey ont contraint le Ministre des Transports et de l’Équipement à interrompre le trafic en raison de la submersion de la chaussée sur les axes Niamey-Dosso au PK 13+400 à partir du Rond-point Sixième à l’entrée du village de Sorey, Niamey-Kollo au PK 19+600 au niveau du village de N’Dounga, et Niamey-Filingué au PK 9+600 à partir du Rond-point Wadata en direction de Hamdallaye.
Par ailleurs, une coupure est intervenue sur l’axe Niamey-Ouallam- Mangaizé au PK 99 à la sortie de Ouallam. Les respecter des consignes de sécurité, conditions siné-quonun de survie
Le Ministre a également invité les usagers à respecter strictement les consignes de sécurité et les a rassurés que des mesures sont déjà en cours pour rétablir le trafic sur ces axes dans les plus brefs délais. Il a exprimé sa gratitude pour la bonne compréhension et la coopération des citoyens dans cette période difficile.
Selon Abdou Moumouni Moussa, directeur général de l’hydraulique au ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, ces coupures sont le résultat direct de la crue du Kori Ouallam, un cours d’eau avec un vaste bassin versant qui prend naissance dans le nord de Ouallam.
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Les trois ruptures de voies — à Saga Gorou sur l’axe Niamey-Filingué, à Sorey sur l’axe Niamey-Dosso, et à Ndounga sur l’axe Niamey-Kollo — témoignent de la puissance des eaux en furie.
« Il est recommandé une forte vigilance, et surtout de ne pas s’engager sur ces routes tant que les pluies continuent de tomber », a conseillé M. Moussa, soulignant que ces eaux en crue ont pris une ampleur torrentielle, capable d’emporter tout véhicule s’aventurant sur ces voies.
Des routes coupées et le fleuve Niger en alerte rouge
Suite à ces inondations à Niamey, la situation du fleuve Niger dans la capitale inquiète particulièrement. La côte du fleuve a atteint 600 cm. Cette montée rapide des eaux place la ville à seulement 20 cm du franchissement de la côte d’alerte rouge, fixée à 620 cm.
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Si cette tendance se maintient, la côte rouge pourrait être atteinte dans les prochaines 24 à 48 heures, notamment si de nouvelles pluies surviennent sur les bassins des affluents de la rive droite, tels que la Sirba, le Gorouol, et le Dargol, qui alimentent cette crue.
Des évacuations de populations dues aux inondations à Niamey
Les équipes de la protection civile et les organisations humanitaires s’activent pour évacuer les populations des zones les plus vulnérables et leur fournir une assistance d’urgence. Des abris temporaires ont été mis en place, mais leur capacité reste insuffisante face à l’ampleur de la catastrophe.
Rappelons qu’à la date du 12 août 2024, les inondations à Niamey et autres localités du Niger ont causé 129 décès et 126 blessés. Plus de 28 000 ménages ont été sinistrés, avec 23 619 maisons effondrées et plus de 16 000 têtes de bétail perdues.
Les récentes pluies diluviennes ont aggravé une situation déjà critique, avec un bilan qui continue de s’alourdir. L’urgence est de mise alors que Niamey fait face à l’une des pires crues de son histoire récente.
AMINA KABO DJARMAH, stagiaire
