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Crise au Tchad : Les travailleurs défient le Gouvernement avec une grève de six jours

Crise au Tchad : Les travailleurs défient le Gouvernement avec une grève de six jours
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Rédigé par La Redaction

La décision du gouvernement tchadien d’augmenter les prix de l’essence et du gasoil a déclenché une vague de colère parmi les travailleurs du pays. Cette mesure, qui a vu les prix augmenter respectivement de 40% pour l’essence et de 18% pour le gasoil, a été perçue comme une injustice économique par une population déjà confrontée à de nombreuses difficultés.

Face à cette situation, les représentants des travailleurs ont décidé d’agir, en votant pour une grève de six jours à compter du mardi 20 février. Cette grève est perçue comme un premier pas dans une série d’actions de protestation, avec la possibilité d’une escalade si les revendications ne sont pas satisfaites. Cependant, les travailleurs sont également ouverts au dialogue et attendent du gouvernement une réponse rapide et appropriée à leurs préoccupations.

Une augmentation mal perçue et mal annoncée par le gouvernement

L’annonce de l’augmentation des prix du carburant est intervenue de manière brusque, juste après la conclusion de discussions entre les syndicats et le gouvernement. Cette façon de procéder a profondément irrité les travailleurs, qui ont perçu cette mesure comme un affront à leurs droits et à leur dignité. Michel Barka, président de l’Union des syndicats du Tchad (UST), a souligné cette réaction spontanée des travailleurs, déplorant le manque de concertation et de considération de la part des autorités.

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La colère exprimée par les travailleurs révèle un profond sentiment d’injustice sociale et une frustration face à des décisions prises unilatéralement, sans consultation ni prise en compte des préoccupations de la population. « À la fin de cette grève d’une semaine, il y aura une assemblée générale pour rendre la grève illimitée, avec d’autres actions de protestation. Mais si demain le gouvernement nous dit qu’il annule la décision qui a été prise, il n’y a pas de raison pour que la grève soit déclenchée », précise Michel Barka.

La grève de six jours, décidée par les représentants des travailleurs, vise à exprimer leur mécontentement et à demander des comptes au gouvernement. Les travailleurs exigent non seulement le retrait de cette augmentation des prix du carburant, mais aussi une révision immédiate de la politique économique du pays. Ils réclament des mesures concrètes pour soulager les citoyens ordinaires, déjà éprouvés par les difficultés économiques et sociales.

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