Le Niger a franchi un nouveau palier dans sa lutte contre le terrorisme en instituant un fichier national destiné à identifier et suivre les individus impliqués dans des activités terroristes ou des menaces stratégiques contre l’État. Ce fichier national constitue une avancée majeure dans le cadre des efforts nationaux pour renforcer la sécurité intérieure et protéger la population contre les actes terroristes qui continuent de déstabiliser la région sahélienne.
Selon un communiqué de la présidence nigérienne, le fichier national permettra d’inscrire les personnes, groupes ou entités impliqués dans des actes terroristes ou dans toute autre infraction portant atteinte aux intérêts stratégiques ou fondamentaux de la Nation. Il couvre également les actes susceptibles de troubler gravement la tranquillité et la sécurité publique.
Le fichier national, un instrument légal pour traquer les terroristes et les menaces stratégiques
Le fichier national mis en place par le Niger est conçu comme un outil centralisé qui regroupe des informations sur les personnes condamnées pour terrorisme ou impliquées dans des activités qui menacent la sécurité nationale.
L’objectif de ce fichier national est de permettre aux autorités de mieux coordonner les actions de surveillance, de prévention et de répression, en rendant plus efficace l’identification et le suivi des individus présentant des risques pour la sécurité du pays.
L’ordonnance précise que les critères d’inscription au fichier national, incluent des actes tels que la commission, la planification, le soutien ou facilitation des actes terroristes, l’appartenance à une entité terroriste, la menace pour la stabilité de la nation, le port d’armes contre l’Etat, l’intelligence avec une puissance étrangère en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre l’Etat en lui fournissant les moyens et en facilitant la pénétration des forces étrangères sur le territoire nigérien.
Le fichier national sera géré par un comité national spécialement institué pour statuer sur les demandes d’inscription ou de retrait, ainsi que sur les contestations administratives liées à ces processus. L’inscription pourra intervenir dès l’ouverture d’une enquête ou d’une poursuite judiciaire, après une condamnation judiciaire, ou sur demande des services de renseignements.
La perte de nationalité, une arme juridique contre les condamnés
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce fichier national, une mesure particulièrement dissuasive a été introduite notamment la perte de la nationalité nigérienne pour les individus condamnés à des peines de cinq ans ou plus pour des actes de terrorisme.
En cas de poursuites pour les infractions définies par cette ordonnance, l’individu concerné pourra être déchu provisoirement de sa nationalité nigérienne par décret. Une déchéance qui deviendra définitive si la condamnation aboutit à une peine d’emprisonnement d’au moins cinq ans.
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Cette disposition légale vise à priver les terroristes de tout lien avec l’État nigérien, tout en envoyant un message fort aux individus tentés de se livrer à de telles activités.
Le fichier national, un espoir de réduire l’influence des groupes terroristes au Niger
Avec ce fichier national, le Niger espère réduire significativement l’influence des groupes terroristes et prévenir les actes de violence qui ont longtemps perturbé la stabilité du pays. La lutte contre le terrorisme est désormais inscrite dans une dynamique plus complète, où les outils législatifs, opérationnels et stratégiques se combinent pour assurer la sécurité nationale.
Ce fichier national, s’inscrit dans une volonté claire du gouvernement nigérien à renforcer sa capacité à répondre aux défis sécuritaires majeurs, tout en protégeant les intérêts vitaux de la Nation.
Il reflète également l’engagement du Niger à utiliser tous les moyens nécessaires pour garantir la paix et la stabilité, face à des menaces de plus en plus sophistiquées et variées.
AMINA KABO DJARMAH, Stagiaire
