Le gouvernement tchadien a récemment pris une décision radicale en déclarant la gratuité de l’eau et de l’électricité jusqu’à la fin de l’année. Cette mesure exceptionnelle, annoncée par le ministre des Finances, vise à soulager la population face à la crise énergétique et économique qui sévit dans le pays. Toutefois, cette initiative suscite à la fois des espoirs et des interrogations quant à sa mise en œuvre et à ses implications sur le quotidien des Tchadiens.
L’annonce de la gratuité de l’eau et de l’électricité intervient à un moment critique pour le Tchad, marqué par des pénuries d’électricité et des difficultés d’accès à l’eau potable dans de nombreuses régions du pays. Cette décision vise à apporter un soulagement immédiat aux ménages tchadiens, en prenant en charge les factures d’eau et d’électricité jusqu’à la fin de l’année, dans la limite de 300 kWh par mois et par ménage.
Interrogations et réactions mitigées face à la gratuité des services publics
Alors que la chaleur bat son plein et que de nombreux quartiers sont plongés dans l’obscurité, cette mesure est perçue comme un geste de compassion envers la population, surtout en cette période de ramadan où les besoins en électricité et en eau sont accrus.
Malgré l’accueil favorable de certaines couches de la population, des questions persistent quant à la faisabilité et à la pérennité de cette initiative. Les modalités de financement de la mesure ne sont pas clairement précisées dans la circulaire, laissant planer des incertitudes sur la capacité de l’État à assumer cette charge financière. De plus, la gratuité de l’eau et de l’électricité soulève des interrogations sur l’impact à long terme sur les infrastructures et les services publics, notamment en termes de maintenance et de développement.
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Les réactions sont également mitigées parmi les citoyens tchadiens. Si certains expriment leur joie et leur soulagement face à cette mesure inédite, d’autres restent sceptiques quant à sa mise en œuvre concrète et à son efficacité. Certains soulignent également le besoin de s’attaquer aux problèmes structurels, tels que les prix élevés des carburants, qui sont à la source de nombreuses difficultés économiques et sociales dans le pays.
